Ethereum repousse la mise à jour Pectra, mais une date se précise !

Ethereum repousse une nouvelle fois la mise à jour Pectra. Pour éviter une implémentation précipitée, le réseau crypto lancera un troisième testnet le 17 mars avec une activation de Pectra prévue pour le 26 mars. Pourquoi ce retard ? Quels enjeux pour Ethereum ? Décryptage.

Ethereum contraint de lancer un troisième testnet

D’après les développeurs principaux d’Ethereum, l’implémentation de Pectra sur les testnets Sepolia et Holesky a révélé plusieurs problèmes techniques majeurs :

• Erreurs sur les nœuds Geth, entraînant des défaillances dans la synchronisation ;
• Production de blocs vides, compromettant le bon fonctionnement du réseau crypto ;
• Manque de stabilité, rendant difficile une validation complète avant le déploiement sur le mainnet.

Face à ces difficultés, les développeurs ont décidé de créer un nouveau testnet : Hoodi. Il permet de répliquer au mieux l’environnement du mainnet Ethereum. Ce testnet arborera donc une structure proche du réseau principal, avec un ensemble de validateurs gérant plus de 20 millions d’ETH test-stakés.

Si les tests sur Hoodi sont concluants, Pectra pourrait être déployée sur Ethereum dès le 25 avril.

Quels changements apportera Pectra ?

Pectra intègre plus de 10 EIP visant à améliorer plusieurs aspects du réseau cryptographique :

• Optimisation des portefeuilles Ethereum avec des fonctionnalités plus intuitives
• Amélioration de la scalabilité, notamment via l’augmentation du nombre de blobs (de 3 à 6) pour la disponibilité des données
• Sécurisation du réseau crypto afin d’éviter des erreurs similaires à celles observées sur Sepolia

Ces évolutions visent à faciliter l’adoption d’Ethereum, en rendant son infrastructure plus fluide et plus performante.

Ethereum sous pression : entre innovation et prudence

Le retard de Pectra s’inscrit dans un contexte plus large. Ethereum cherche en effet à accélérer le rythme de ses mises à jour afin de rester compétitif face à d’autres blockchains de couche 1 comme Solana ou Avalanche.

Toutefois, cette volonté de rapidité se heurte à une réalité technique : un réseau aussi vaste qu’Ethereum ne peut pas se permettre d’implémenter des mises à jour instables. Une erreur sur le mainnet pourrait en effet engendrer des pertes financières colossales. Surtout, cela affaiblirait la confiance des utilisateurs.

En amont, des retards trop fréquents pourraient freiner son adoption au profit de solutions concurrentes plus réactives.

Avec ce choix stratégique, Ethereum privilégie ainsi la stabilité sur la vitesse. Reste à voir si cette approche sera payante dans un secteur où l’innovation doit aller vite !