Ethereum : Le président de la SEC aurait menti au congrès

Gary Gensler, l’homme des régulations crypto aux États-Unis, a été passé à la moulinette du Congrès. Accusé d’abus de pouvoir récurrent dans son approche de la régulation, voilà qu’il se retrouve confronté à des allégations de mensonges concernant Ethereum. Patrick McHenry, représentant sans langue de bois, n’a pas mâché ses mots à son égard.

Gensler dans la tourmente : des révélations compromettantes

La position de Gensler sur le Bitcoin est aussi claire qu’une soupe de nouilles : il ne veut ni le considérer comme une « sécurité » ni comme une « marchandise ». Et qu’en est-il de l’Ethereum ? Même flou artistique. Pourtant, des poids lourds de la cryptosphère, tel le co-fondateur d’Ethereum, Joseph Lubin, sont sortis de leur réserve pour faire barrage à toute tentative de classification de l’ETH en tant que titre ou « sécurity ».

#ICYMI: New court filings indicate that @SECGov Chair Gary Gensler knowingly misled Congress when pressed on the classification of #ETH at a @FinancialCmte hearing to conduct oversight of his agency.

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— Patrick McHenry (@PatrickMcHenry) April 30, 2024

Le président de la Commission des services financiers de la Chambre des représentants, Patrick McHenry (R-NC), s’est plongé dans l’arène bouillonnante opposant les régulateurs financiers à l’industrie de la cryptomonnaie. Il a vertement accusé le président de la SEC, Gary Gensler, d’avoir « trompé le Congrès » au sujet de la position de l’agence sur la crypto d’Ethereum.

Ces révélations surviennent après la mise au jour interne d’une considération de l’Ethereum (ETH) comme un titre non enregistré depuis plus d’un an par la SEC, selon des documents divulgués dans un procès intenté contre le régulateur par la société de logiciels Ethereum Consensys.

Malgré l’importance de l’ETH dans le paysage cryptographique en tant que deuxième actif crypto en termes de capitalisation boursière, après le Bitcoin, M. Gensler a obstinément refusé de commenter la position de la SEC sur l’Ethereum. Lors d’une audition au Congrès l’année dernière, il a soigneusement évité les questions directes de McHenry sur la nature de l’éther en tant que valeur mobilière.

Un jeu de cache-cache avec Ethereum

Dans le bras de fer entre les régulateurs et les acteurs de la cryptosphère, un nouvel épisode fait surface. Selon le procès récent déposé par Consensys contre la SEC, l’agence a donné son feu vert à des citations à comparaître concernant plusieurs crypto-actifs, dont l’ETH, juste cinq jours avant que la foudre ne frappe.

Mais, attention, une ordonnance de la SEC n’est pas un verdict en soi, mais plutôt le coup d’envoi d’une enquête, comme le souligne une source proche du dossier.

McHenry, quant à lui, tire à boulets rouges sur cette apparente dualité entre les paroles publiques de la SEC et ses manœuvres en coulisses sur l’ETH. Une illustration, selon lui, de l’arbitraire flagrant dans la réglementation des actifs numériques par l’agence. D’ailleurs, elle n’a pas intérêt à classer cette crypto de valeur mobilière.