Ethereum en crise ? La mise à jour Pectra rencontre de sérieux problèmes !

La blockchain Ethereum, souvent perçue comme un moteur d’innovation dans l’univers crypto, a récemment rencontré un sérieux contretemps lors du déploiement de la mise à niveau Pectra. Alors que cette update devait marquer une avancée majeure pour le réseau, un bug sur le testnet Holesky est venu semer le doute. Cet incident soulève des questions non seulement sur les défis techniques auxquels Ethereum fait face, mais aussi sur l’importance cruciale des testnets dans l’écosystème crypto.

Un testnet en échec : Ethereum dans la tourmente

Lundi après-midi, à 16h55 heure de l’Est, la mise à niveau Pectra a été activée sur Holesky, le testnet d’Ethereum.

Mais très vite, les choses ont mal tourné. Le réseau n’a pas atteint la finalité, un concept clé garantissant l’irréversibilité des transactions après environ 13 minutes. 

Sans cette finalité, les transactions restent en suspens, menaçant ainsi la stabilité et la sécurité du réseau.

D’après les données de Beacon Chain, un explorateur de blockchain open-source, plusieurs blocs ont été manqués, empêchant la validation complète du réseau.

L’alerte a immédiatement été donnée dans l’écosystème. Georgios Konstantopoulos, CTO de Paradigm, a révélé sur X que le problème venait des clients d’exécution, qui n’avaient pas correctement intégré l’adresse du contrat de dépôt. Une erreur critique, entraînant une instabilité du réseau.

Joshua Cheong, responsable produit chez Mantle Network, a précisé que le bug était lié à une mauvaise gestion des adresses de contrat de dépôt, perturbant les vérifications de hachage indispensables aux retraits et dépôts. Un couac technique qui met en lumière la complexité du développement d’Ethereum.

Pectra : Une mise à jour ambitieuse, mais sous pression

Pectra n’est pas une simple mise à jour mineure. Elle regroupe 11 améliorations protocolaires majeures, dont l’EIP-7702, proposée par Vitalik Buterin.

Cette EIP vise à permettre aux portefeuilles de fonctionner temporairement comme des contrats intelligents lors des transactions. Une avancée qui pourrait faciliter des fonctionnalités comme les opérations groupées ou la prise en charge des frais de gaz par des tiers, transformant ainsi l’expérience utilisateur sur Ethereum.

Mais cet incident survient à un moment critique. Les développeurs sont sous pression pour accélérer les mises à jour, tout en maintenant la stabilité du réseau.

Konstantopoulos a d’ailleurs critiqué la lenteur des évolutions, affirmant qu’Ethereum pourrait « aller bien plus vite »que son rythme actuel d’une mise à jour annuelle.

Parmi les améliorations les plus attendues figure l’EIP-7251, qui permettrait d’augmenter la limite de staking des validateurs de 32 à 2 048 ETH. Un changement qui pourrait redéfinir l’économie du réseau, en rendant le staking plus flexible et inclusif.

Mais pour l’instant, ces ambitions restent entravées par les échecs techniques, comme celui observé sur Holesky.

L’échec de Pectra sur Holesky est un rappel brutal des défis inhérents à l’innovation dans l’espace crypto. Les testnets sont là pour détecter et corriger ces bugs avant le mainnet, mais cet incident souligne l’importance d’une approche méthodique et rigoureuse.

Pour Ethereum, trouver le bon équilibre entre rapidité et stabilité reste un défi constant. Et malgré ces turbulences, une question persiste : le prix de l’ETH peut-il encore dépasser les 3 000 dollars alors que le piratage de Bybit inquiète le marché ?