États-Unis : Les opposants aux cryptomonnaies frappent fort !
Aux États-Unis, deux groupes de pensées s’affrontent dans les couloirs du Congrès. D’un côté, les partisans des cryptomonnaies qui font pression sur les législateurs pour qu’ils votent des lois en faveur de ces actifs numériques et de l’autre, les opposants.
Récemment, un groupe de 26 experts a envoyé une lettre de lobbying aux législateurs américains pour les inciter à résister à la pression qu’ils pourraient subir de la part des partisans des cryptomonnaies.
Une menace nationale pour les États-Unis
Tout le monde n’aime pas les cryptomonnaies. Certaines personnes se montrent d’ailleurs très acerbes envers le secteur. C’est le cas du développeur de logiciels Stephen Diehl et de l’ingénieur de Google Cloud Kelsey Hightower. Pour eux et pour les autres personnes signataires de la lettre déposée au Congrès, la technologie blockchain a « peu, voire pas du tout, d’utilisations dans l’économie réelle ». En outre, ils affirment que les cryptomonnaies constituent une menace nationale et présentent des risques pour la stabilité financière et des émissions climatiques massives.
La lettre a été adressée aux deux leaders de la majorité et de la minorité du Sénat et à plusieurs autres membres de haut rang du Sénat. En voici un extrait : « Nous vous exhortons à résister aux pressions des financiers, lobbyistes et promoteurs de l’industrie des actifs numériques visant à créer un refuge réglementaire pour ces instruments financiers numériques risqués, imparfaits et non éprouvés, et à adopter plutôt une approche qui protège l’intérêt public et garantit que la technologie est déployée au service véritable des besoins des citoyens ordinaires ».
Les cryptomonnaies et le blanchiment d’argent
Les signataires de la lettre ont indiqué que les produits financiers basés sur la blockchain sont un « désastre pour la confidentialité financière ». Ils arguent aussi que ces actifs constituent « un cadeau pour les personnes qui font du blanchiment d’argent ». Toutefois, les allégations selon lesquelles les cryptomonnaies sont des outils aux mains des spécialistes du blanchiment d’argent ne sont pas forcément fondées.
En effet, selon un rapport publié en 2022 par la société d’analyse blockchain Chainalysis, le blanchiment d’argent ne représentait que 0,05 % de toutes les transactions en cryptomonnaies en 2021. À titre de comparaison, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime a estimé qu’entre 800 et 2 000 milliards de dollars de monnaie fiduciaire sont blanchis chaque année, ce qui représente jusqu’à 5 % du PIB mondial.
Diehl, l’un des plus ardents critiques des cryptomonnaies sur Twitter, aurait déclaré au Financial Times que la lettre vise à « contre-lobbying » les acteurs de l’industrie des cryptomonnaies qui « disent ce qu’elles veulent aux politiciens ». L’ancien ingénieur de Microsoft Miguel de Icaza a ajouté que l’industrie de la cryptomonnaie « gaspille des millions de dollars d’équipement parce que nous avons décidé de ne pas faire confiance au système bancaire ».
Aux États-Unis, le statut des cryptomonnaies est âprement discuté et elles se retrouvent dans une tourmente. Si d’un côté il y a les partisans, de l’autre il y a les opposants aux actifs numériques. Ces derniers ont déposé une lettre au Congrès pour demander que des lois en faveur des cryptomonnaies ne soient pas prises.
Source : Crypto Briefing
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