¡Bitcoin - El viento también cambia en Europa!

L’Europe, toujours à la remorque de Washington, ne devrait plus tarder à s’aligner en levant l’anathème sur le bitcoin.

Le bitcoin s’invite dans l’hémicycle

Les États-Unis ont choisi leur camp et Sarah Knafo s’est chargée de le faire comprendre au Parlement européen. La députée européenne n’a pas mâché ses mots, appelant à la fin de la croisade technocratique contre le bitcoin :

« Donald Trump va constituer une réserve stratégique de bitcoins pour les États-Unis. Jérôme Powell, le président de la réserve fédérale américaine, parle maintenant d’or numérique. Le bitcoin explose et, pendant ce temps, que fait l’Union européenne ? Elle dilapide l’argent dans des gabegies invraisemblables. Elle continue d’accumuler des déficits tragiquement inflationnistes. Elle s’obstine à réguler, taxer, freiner », a-t-elle lancé.

NON à l’euro numérique ❌

OUI à une réserve nationale stratégique de BITCOIN 🔥 pic.twitter.com/o886lk9uV8

— Sarah Knafo (@knafo_sarah) December 16, 2024

Sarah Knafo appele à ce que les européens imitent les États-Unis pour ne pas se faire laisser couper l’herbe sous le pied :

« Il est temps de protéger nos peuples face à l’inflation ainsi qu’aux mauvais choix économiques. […] Il est temps que nos États constituent des réserves stratégiques nationales de bitcoins. Il est temps de développer l’industrie du bitcoin, et nous les français avons les cartes en main grâce à notre atout nucléaire.

Arrêtons de taxer toujours plus les détenteurs de cryptomonnaies. C’est leur intelligence, leurs risques, leurs nuits blanches qui ont constitué leur épargne. Laissons-les se protéger de l’engrenage fou que vous avez créé. Déficits publics qui poussent à la création monétaire à l’origine de l’inflation qui conduit au chaos […]. »

Les choses bougent également en Allemagne. L’ancien Ministre des Finances Christian Lindner a fustigé l’attitude du gouvernement vis-à-vis du bitcoin devant un Bundestag plein à craquer :

NEW: 🇩🇪 Former German Finance Minister Christian Lindner publicly criticizes Chancellor Olaf Scholz for failing to incorporate Bitcoin into Germany’s financial strategy 😮

He cites the 🇺🇸 US as an example of taking the lead with crypto-friendly policies. pic.twitter.com/AGvT1jUEhd

— Bitcoin News (@BitcoinNewsCom) December 16, 2024

Pour rappel, l’Allemagne a bradé il y a quelques mois plus de 50 000 bitcoins au prix moyen de 54 000 $. « Quelle occasion manquée », a déclaré C. Lindner.

Cela est d’autant plus triste que l’Allemagne a d’énormes excédents d’électricité intermittente qui pourraient être valorisés en minant des bitcoins. Cette manne financière ne serait pas de trop pour financer la transition énergétique.

Petit bémol

Le discours de la députée française est une bouffée d’oxygène, mais il ne faudrait pas non plus laisser croire que bitcoin serait une balle d’argent contre l’inflation.

Il est vrai que gaspiller des dizaines de milliards pour des vaccins quasiment inutiles est inflationniste. Cependant, dans l’ensemble, les déficits sont avant tout le symptôme d’un manque d’énergie.

Le système monétaire est ce que l’on peut qualifier d’endettement ponzien nécessitant une hausse constante de l’approvisionnement énergétique qui sous-tend la croissance économique. Malheureusement, c’est l’inverse qui se passe :

Contraction de l'approvisionnement énergétique en Europe.

Le déclin commence en 2007, date du pic de production de pétrole conventionnel.

Depuis, les déficits budgétaires explosent et la dette s'empile. pic.twitter.com/MrQJbB2ko9

— Nicolas Teterel (@NTeterel) December 17, 2024

À vrai dire, nous sommes entrés dans le dur bien avant 2007. À partir de 1971, le taux de croissance annuel de la production de pétrole passa de 7 % à 1 %. C’est depuis cette époque charnière que la hausse du niveau a commencé à se tasser.

Le bitcoin n’apporte pas de solution à la décrue énergétique. La blockchain ne contient pas de pétrole, ni de lithium où d’uranium 235. Il est la meilleure réserve de valeur de l’histoire de l’humanité, qui plus est accessible à tous, et c’est déjà pas mal.

La possibilité de créer de l’argent ex nihilo est la pierre angulaire de la civilisation, mais il faut mettre de l’énergie en face de ce ponzi. Sinon quoi ? Inflation.

Notre écueil physique n’a que deux issues possibles. L’inflation (les taux d’intérêt réels deviennent durablement inférieurs à zéro) ou le défaut (une partie n’est pas remboursée), ce qui revient au même : baisse du pouvoir d’achat. À moins de trouver la pierre philosophale énergétique ou bien une porte des étoiles menant vers d’autres planètes.

L’histoire montre qu’il vaut mieux faire rouler une dette perpétuelle. Le problème est que l’inflation profite indûment à ceux qui possèdent les actifs rares (immobilier de prestige, art, actions boursières, etc). C’est-à-dire ceux qui sont déjà riches.

Le bitcoin met un terme à ce privilège. Il est par ailleurs une monnaie de réserve internationale en puissance qui pourrait offrir une porte de sortie aux tensions géopolitiques.

À ce titre, ne manquez pas notre article : «Trump entre le Dollar et le Bitcoin».