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L'Irak veut rejoindre les BRICS

jeu 12 Oct 2023 ▪ 3 min de lecture ▪ par Nicolas T.
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L’Irak est prêt à rejoindre les BRICS, a déclaré le Premier ministre de la République arabe, Muhammad Shia al-Sudani, en visite officielle en Russie.

Irak BRICS

L’Irak en passe de se débarasser du dollar

Le président irakien confirme sa volonté de rejoindre le club si son pays y est invité par l’un des pays fondateurs.

Le pays des deux rivières rejoindrait alors les 6 nations ayant tout récemment rejoint cette alliance. À savoir l’Iran, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie, l’Argentine et l’Égypte.

Autant de pays ayant dernièrement montré patte blanche en prenant leurs distances vis-à-vis du dollar. L’Irak ne fait pas exception. La banque centrale irakienne vient d’annoncer l’interdiction à partir de 2024 de tous les paiements en dollar.

« Vous voulez transférer de l’argent ? Allez-y. Vous voulez une carte en dollars ? Voilà, vous pouvez utiliser la carte en Irak au taux officiel. Si vous voulez retirer de l’argent, vous pouvez le faire au taux officiel en dinars. Et ne me parlez plus de dollars en cash », a déclaré un représentant de la banque centrale.

L’émancipation du premier ministre irakien intervient juste après que le chef des brigades irakiennes Kata’ib Sayyid al-Shuhada ait prévenu que les bases et les troupes américaines dans la région deviendront des cibles légitimes si les États-Unis décident d’intervenir directement dans le conflit de Gaza.

Le système de Bretton Woods est au bord de l’effondrement. Toutes les tensions géopolitiques actuelles, y compris la récente escalade au Moyen-Orient, tournent autour de cette question : dans quelle monnaie s’échangent l’énergie et les matières premières ?

Cette monnaie est le dollar depuis 1971. La géopolitique étant indissociable de la carte des ressources énergétiques, il n’est pas surprenant que le sénateur américain Lindsay Graham menace déjà de détruire les raffineries de pétrole iraniennes. La Perse refuse en effet de vendre son pétrole contre des billets verts.

Rappelons également que l’Irak fut détruit deux ans seulement après avoir décidé de vendre son pétrole en euro plutôt qu’en dollar. Le prétexte utilisé fut le mensonge des armes de destruction massive de Saddam Hussein.

Deux décennies plus tard, les pays de l’OPEC rejoignent les BRICS pour protéger leurs arrières. Les jours du pétrodollar sont comptés. Il est temps de se demander si le bitcoin ne devrait pas prendre la relève.

Apatride et non censurable, le réseau de paiement Bitcoin est une réserve de valeur taillée pour huiler les échanges internationaux.

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Nicolas T.

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