En Serbie, Do Kwon utilise une astuce ingénieuse pour cacher ses liens avec le secteur crypto
Après plusieurs mois de cavale, le patron de la compagnie crypto Terraforms Labs a été interpellé au Monténégro. On en sait un peu plus sur les activités clandestines qu’il a menées depuis sa cachette.
Do Kwon a créé une société de services
Depuis son interpellation, il y a quelques jours, Do Kwon fait davantage parler de lui. Ce lundi 27 mars, des informations supplémentaires ont été publiées sur les activités du patron pendant sa fuite.
Elles révèlent que ce dernier a fondé une nouvelle société lors de son passage en Serbie. Le pays était jusqu’à l’interpellation du dirigeant au Monténégro, la dernière localisation officielle de ce dernier.
Les documents officiels qui ont filtré montrent que la firme créée dans ce pays n’est pas une entreprise crypto. Le responsable a fait le choix d’y fonder, avec son collaborateur, Han Chang-Joon, une société de consulting dénommée « Codokoj22 d.o.o. Beograd ». Une option qui a tout à fait l’air d’un camouflage ingénieux pour brouiller les liens avec le secteur crypto.
Le responsable semble n’avoir pas eu besoin de procéder ainsi concernant son identité. En effet, les documents d’enregistrement de l’entreprise montrent que Do Kwon a utilisé son passeport pour réaliser cette opération.
Peut-être était-il sûr d’être en terrain conquis, à l’abri de toutes poursuites ? Quoi qu’il en soit, son attitude est pour le moins intrigante. Qui plus est, pour quelqu’un qui se savait sous le coup d’un mandat d’arrêt international.
Plus intrigant encore est le fait pour le responsable d’avoir obtenu, en Serbie, l’aide juridique nécessaire pour faire enregistrer sa compagnie. Selon des sources, cette assistance lui a été fournie par le cabinet d’avocats serbe, Gecic Law.
Interrogé sur cette incohérence, Ognjen Colic, l’avocat qui a représenté Do Kwon pour la procédure d’enregistrement a déclaré : « Je ne peux pas faire de commentaires sur mon client en raison d’accords de confidentialité, mais je peux dire que ce client a fait l’objet de tous les contrôles de sécurité habituels que nous effectuons pour chaque client, y compris sur le site Internet d’Interpol, et il n’y figure pas, vous pouvez le vérifier vous-même maintenant ». Une chose est sûre : Do Kwon est loin de pouvoir s’en tirer.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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