Emergent Fidelity Technologies, un autre navire de SBF prend l'eau

Sam Bankman-Fried, espérerait-il voir le bout du tunnel en 2023 ? Tellement l’année dernière lui a été horrible sur toutes les lignes, surtout après le dépôt de bilan de FTX. Ô qu’il aimerait bien voir le bout du tunnel. À peine entamé, ce mois de février lui annonce une autre mauvaise nouvelle. Il s’agit de la déclaration en faillite de sa société holding Emergent Fidelity Technologies Ltd.

Emergent Fidelity de Sam Bankman-Fried dépose son bilan

Emergent Fidelity, c’est la société via laquelle SBF a détenu des participations dans Robinhood. À l’époque où il tenait la barre de FTX, il n’a pas hésité à puiser, intentionnellement et à l’insu de tous, dans les fonds d’Alameda Research. Leur origine n’a été révélée qu’après le scandale de novembre 2022.

Malheureusement, le département américain de la Justice (DoJ) a décidé de saisir les actions d’Emergent Fidelity, d’une valeur de 460 millions de dollars (soit 56 millions ou 7,41 % des actions de Robinhood Markets), il y a un mois de cela.

Vendredi 3 février, Bloomberg a rapporté qu’Emergent Fidelity Technologies a demandé la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites le même jour. Cette déclaration fait suite à la saisie sus-citée de ses actions dans Robinhood. Et aussi d’un procès intenté par BlockFi, en novembre dernier. Cette affaire concerne une promesse de garantie non tenue et une volonté de récupération des actions détenues par Emergent Fidelity.

Est-ce raisonnable comme choix ?

Angela Barkhouse, l’un des liquidateurs d’Emergent Fidelity nommés par un tribunal d’Antigua, a déclaré que :

« [Ils ont] le devoir envers les créanciers du débiteur, quels qu’ils soient… Compte tenu des nombreuses parties qui prétendent être des créanciers ou des propriétaires purs et simples des actifs du débiteur dans les procédures aux États-Unis, les JPL estiment que la protection du chapitre 11 est le seul moyen pratique d’habiliter le débiteur à se défendre, à défendre les actifs et les intérêts de ses créanciers aux États-Unis ».

Mais la volonté de SBF de reprendre ce qui reste des avoirs de FTX, ou ses trésors cachés, inquiètent les observateurs. Notons également qu’il propriétaire à 90 % d’Emergent Fidelity. Alors que les 10 % restant des actions de l’entreprise reviennent à Gary Wang. Mis à part les participations dans Robinhood, leur société holding ne disposait que 20 millions de dollars en liquide, lors de la saisie du 6 janvier.

À noter par ailleurs que le procès pénal de SBF débutera en octobre prochain. L’affaire concernant Emergent Fidelity s’est vue attribuer le numéro de 23-10149 au tribunal des faillites des États-Unis pour le district du Delaware.