Elon Musk met en garde contre l'effondrement du dollar
L’Empire du pétrodollar vacille. Elon Musk le sait. Il prévient qu’il est temps de résorber les déficits budgétaires.
WWIII et billets verts
Le CEO de Tesla n’ignore pas que le dollar est fragile. Elon Musk a déclaré ce vendredi qu’il « faut faire quelque chose à propos de la dette nationale, sinon le dollar ne vaudra plus rien ».
Ce tweet fut une réponse aux déclarations de l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump. Le Général McMaster a lancé que le monde pourrait être « au bord » d’une troisième guerre mondiale :
« Je sais que c’est une déclaration un peu dramatique, mais il faut prendre ce risque au sérieux si nous voulons éviter le scénario du pire. Il est beaucoup moins coûteux de prévenir une guerre que de devoir la faire. »
Sages paroles, sauf que le général appelle en même temps au doublement du budget de la défense… En sachant qu’il atteint déjà près de 850 milliards, soit 20 % de l’ensemble des recettes fiscales.
Ces chiffres sont tels que même la Secrétaire au Trésor Janet Yellen commence à faire part de ses inquiétudes.
« Je ne dirais pas que je suis préoccupée par la situation actuelle, mais je m’inquiète de savoir où nous irons si nous ne prenons pas de mesures pour réduire le déficit budgétaire », a-t-elle déclaré au Congrès US en début de semaine.
En effet, des missiles, des tanks, des drones, des frégates, sont tout sauf des investissements productifs à même de ralentir l’inflation. Heureusement pour Washington, le pétrodollar fait rend ces dépenses dispendieuses encore possibles.
Ce miracle tient au fait que la majeure partie des réserves de change mondiales sont investies dans la dette américaine. Cela représente 7 500 dollars qui, au lieu d’être convertis en rials saoudiens, dollars australiens ou bolivars vénézuéliens, alimentent la dette américaine.
Cette aubaine maintient le taux de change du dollar élevé, malgré des déficits budgétaire et commercial immenses.
La fin du « privilège exorbitant »
Les États-Unis peuvent se permettre d’afficher de tels déficits parce qu’ils forcent le monde entier à commercer en dollars.
Comme dit Michael Saylor, « même si c’est un non-dit, l’arsenal nucléaire des États-Unis entre en ligne de compte lorsque les nations achètent des bons du Trésor »…
Le fait que les banques centrales gardent leurs réserves de change principalement en dollars (en bons du trésor) offre à Washington le privilège d’une balance commerciale chroniquement déficitaire sans écroulement du dollar.
Malheureusement pour le dollar, les BRICS n’en veulent plus. L’Arabie Saoudite, la Russie et la Chine n’en veulent plus. La dette US détenue par la banque centrale chinoise est passée de 1200 milliards en 2018 à 775 milliards de dollars aujourd’hui.
Même le Japon, premier détenteur de dette US (1 170 milliards $), peut difficilement en accumuler davantage. La BoJ a dû en vendre cette semaine pour arrêter l’hémorragie du yen face au dollar, en baisse de 50 % depuis 2012.
Le graphique suivant montre que c’est désormais la planche à billets qui finance le déficit budgétaire US. Dit autrement, la Fed est obligée de colmater les brèches, ce qui finira par se traduire par une baisse du billet vert et de l’inflation.
Si le monde cesse de financer la dette US, il faudra bien réduire les déficits sous peine de voir le dollar s’effondrer, tôt ou tard.
C’est ça ou bien doubler les dépenses militaires pour tenter de forcer la Russie, la Chine et les pétromonarchies à placer leurs excédents commerciaux en bons du Trésor. C’est la solution que préconise le général McMaster…
Le Bitcoin pour commercer à armes égales
Les guerres que mènent les États-Unis ont in fine pour objectif de protéger le système du pétrodollar. C’est-à-dire le fait que les pays affichant des excédents commerciaux acceptent exclusivement le dollar.
La politique étrangère de l’empire tourne autour de cet impératif monétaire. Le coup d’État américain de 2014 en Ukraine et le retour de la guerre en Europe visaient à punir la Russie qui fait de la dédollarisation la priorité des BRICS.
Le soutien sans faille à Israël ne fait pas exception. Le but est d’effrayer les nations arabes afin de les dissuader de vendre leur pétrole en roupies et en yuans.
En somme, les États-Unis ont deux choix :
1) Accepter de commercer à armes égales, ce qui revient à résorber leurs déficits abyssaux et se serrer un peu la ceinture.
2) Multiplier les conflits en vue de provoquer des changements de régime et/ou faire défaut sur la dette qu’ils doivent aux nations « rebelles ».
En sachant que les États-Unis et l’Europe ont déjà « gelé » 260 milliards d’euros et de dollars appartenant à la Russie… Ne pas rembourser la Chine creuserait la tombe dollar.
Le monde aura alors besoin d’une nouvelle monnaie de réserve internationale. Et quoi de mieux que le bitcoin. Il est une monnaie en même temps qu’un réseau de paiement (qui n’a donc pas besoin de SWIFT).
Apatride, non censurable et existant en quantité absolument fixe, il serait la solution idéale pour forger un nouvel ordre mondial sans privilèges.
Car disons les choses, il n’y aura pas de troisième guerre mondiale, soyons sérieux. Les Américains doivent réduire leur train de vie au lieu d’orchestrer le chaos.
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