Elon Musk dos au mur : La SEC exige son témoignage sur le rachat de Twitter

La Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis ne lâche pas Elon Musk. L’autorité boursière américaine cherche à obtenir une injonction d’un tribunal fédéral pour contraindre le milliardaire à témoigner dans le cadre de son enquête sur le rachat mouvementé de Twitter en octobre dernier.

La SEC traque Elon Musk dans l’affaire Twitter

La Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis ne veut pas lâcher l’affaire. Cette requête déposée le 2 novembre marque une nouvelle escalade dans la confrontation juridique qui oppose Musk à la SEC. L’homme d’affaires avait initialement accepté de témoigner en septembre, avant de se rétracter. Ses avocats arguent que ses déclarations passées devraient suffire.

Mais pour la SEC, de nouvelles questions se posent sur les conditions exactes dans lesquelles Musk a racheté Twitter pour 44 milliards de dollars. L’autorité soupçonne des irrégularités et veut pousser son enquête, quitte à forcer la main du patron de Tesla.

Cette demande d’injonction révèle la détermination de la SEC à faire toute la lumière sur cet accord controversé. Elle a valeur de test pour éprouver l’indépendance de l’autorité boursière face aux puissants de la tech.

Les annonceurs réduisent leurs dépenses publicitaires sur X

Outre les démêlés avec la SEC, Elon Musk doit également gérer le mécontentement grandissant des annonceurs. Récemment, le milliardaire a fait face à des réactions négatives suite à sa réponse à une théorie du complot antisémite. Ce qui a poussé plusieurs grandes marques à suspendre leurs campagnes publicitaires.

Plus récemment, IBM a emboîté le pas après qu’une publicité de la société ait été affichée à côté d’un tweet négationniste de l’Holocauste. Craignant d’être associée à de tels contenus haineux, IBM a déclaré qu’elle suspendait « temporairement » ses publicités sur Twitter. Le géant de l’informatique a rappelé sa politique de « tolérance zéro » envers les discours haineux.

D’autres annonceurs devraient probablement suivre, ébranlant ainsi le modèle économique de Twitter. Pour Elon Musk, les controverses à répétition sur la modération des contenus pourraient donc avoir de lourdes conséquences financières.

Une pression économique de plus en plus forte s’exerce donc sur le milliardaire. Entre la vindicte de la SEC et la défiance des annonceurs, Elon Musk est plus que jamais dans la tourmente. Son pari à 44 milliards de dollars sur Twitter pourrait virer au crash boursier retentissant s’il ne reprend pas vite le contrôle.