Élection USA : Les confidences explosives du PDG de JPMorgan fuitent

Le PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, apporterait en coulisses son soutien à la vice-présidente Kamala Harris, allant jusqu’à envisager un poste de secrétaire au Trésor dans une potentielle administration Harris, révèle le New York Times. Cette position, maintenue discrète par crainte de représailles en cas de victoire de Donald Trump, illustre la complexité des relations entre Wall Street et la politique américaine en 2024.

Un positionnement ambigu qui interpelle Wall Street

Jamie Dimon, figure de proue de la finance américaine, cultive depuis plusieurs mois une ambiguïté calculée sur ses préférences électorales. Selon le New York Times, le PDG de JPMorgan Chase envisagerait en privé d’accepter le poste de Secrétaire au Trésor dans une potentielle administration Harris, tout en maintenant publiquement une posture de neutralité.

Cette position discrète contraste fortement avec l’engagement public d’autres leaders influents comme Elon Musk, qui n’hésite pas à faire campagne ouvertement pour Donald Trump.

Les positions de Dimon se distinguent par leur apparente dualité, particulièrement visible dans le secteur crypto. Lors du Forum de Davos en janvier 2024, il a une fois de plus vivement critiqué le Bitcoin, le qualifiant de « pet rock » (caillou de compagnie) et appelant même le Congrès à « fermer » les cryptos.

Pourtant, dans le même temps, JPMorgan renforce son engagement dans l’écosystème crypto : la banque soutient activement l’ETF Bitcoin de BlackRock, développe ses services d’actifs numériques et prépare le lancement de son propre produit d’investissement crypto.

Entre devoir patriotique et responsabilité corporate

La position de Jamie Dimon reflète un équilibre délicat entre ses convictions personnelles et ses responsabilités de dirigeant. Lors de la récente conférence de JPMorgan Chase sur les résultats financiers, il a notamment déclaré que la probabilité d’occuper un poste gouvernemental était « presque nulle », tout en ajoutant : « Je me réserve toujours le droit » de reconsidérer.

Cette ambiguïté a suscité des réactions contrastées à Washington comme à Wall Street. Certains observateurs, comme Robert Reich, ancien secrétaire au Travail sous Clinton, critiquent ce manque de positionnement clair, estimant qu’un leader de son envergure devrait prendre position plus fermement sur des enjeux aussi cruciaux.

Les équipes de campagne de Trump comme de Harris ont toutes deux tenté d’obtenir son soutien public, illustrant l’importance stratégique que représente l’appui d’une personnalité aussi influente du monde financier.

Dans ce contexte politique tendu, où même Elon Musk déploie des stratégies controversées pour influencer les élections, la discrétion de Jamie Dimon apparaît comme un choix calculé, privilégiant la stabilité de JPMorgan aux prises de position politique risquées.