EDF : Des solutions blockchain bas-carbones, fiables et souveraines avec Exaion
EDF (Électricité de France) est une entreprise incontournable dans l’hexagone. Elle est la première productrice et fournisseuse d’électricité de France et même d’Europe. Au niveau mondial, en 2017, EDF était le deuxième producteur d’électricité derrière China Energy Investment. L’entreprise, détenue à 80 % par l’État, est donc une des plus grandes réussites tricolores. Cependant, peu de personnes savent qu’EDF est un groupe très actif dans le secteur blockchain. Penchons-nous sur ce sujet !
La création d’Exaion il y a deux ans par EDF
On vous en parlait déjà ici en février 2020. Il y a deux ans, EDF annonçait dans un communiqué de presse qu’il allait lancer des offres Blockchain-as-a-Service via sa filiale Exaion. À l’époque, cette nouvelle était passée relativement inaperçue. Pourtant, cette décision était très importante pour le secteur blockchain en France et en Europe. Pourquoi ?
EDF, un des premiers gros groupes français à s’être saisi de l’opportunité blockchain
Premièrement, cette décision était un tournant majeur en France. Elle symbolise le basculement des énormes groupes français historique vers la blockchain. Cette démarche s’inscrit dans la volonté du groupe énergétique d’utiliser les meilleures technologies pour conserver sa position de mastodonte. Ce dinosaure a toujours eu la volonté de vivre à l’ère de son temps. D’ailleurs, déjà en 2018, EDF avait réalisé une vidéo expliquant la blockchain et ses opportunités pour le domaine de l’énergie. Toutefois, si ce communiqué était aussi central pour l’écosystème blockchain, ce n’est pas parce qu’il émanait d’un grand acteur historique…
Qui de mieux qu’EDF pour concevoir une blockchain bas-carbone ?
La critique la plus souvent formulée à l’encontre de la sphère crypto est certainement son impact environnemental. Il faut bien sûr nuancer ce constat. Tout d’abord, l’industrie crypto utilise abondamment de l’énergie renouvelable, elle fait chaque année de nombreux progrès écologiques, et de nouveaux acteurs écologiques émergents (comme la blockchain Polygon bientôt neutre en carbone). Toutefois, malgré tout, l’industrie crypto reste polluante et toutes les initiatives pour la rendre plus écologique doivent être saluées. En 2020, EDF estimait que 13 % de l’électricité mondiale servirait en 2030 à alimenter les data centers (contre 1 % en 2020). Bien que cette prédiction soit certainement surévaluée, EDF a jugé normal de s’intéresser à toutes les technologies pouvant minimiser sa consommation, notamment la blockchain bas-carbone. C’est ainsi qu’est né Exaion !
En 2020, Alexandre Perra, directeur exécutif de groupe en charge de la direction Innovation, Responsabilité d’Entreprise et Stratégie, décrivait l’objectif du projet. « Exaion accompagne le développement d’une économie numérique sans transiger ni sur la sécurité ni sur l’impact environnemental. Cette filiale constitue également un nouvel acteur français et européen sur un marché mondial en pleine croissance ».
Exaion, une offre numérique écoresponsable spécialisée dans les projets blockchain
En juin 2021, au cours d’un entretien vidéo avec Cointribune, Fatih Balyeli, le fondateur et PDG d’Exaion, nous décrivait ce que faisait Exaion. Concrètement, Exaion accompagne des entreprises dans leur projet de déploiement sur le Web3 avec une approche écoresponsable. Lors d’un entretien accordé au média Alliancy le 17 mai 2022, Farith Balyelli a déclaré que l’entreprise est « un partenaire de confiance dans le développement de projets blockchain dans les entreprises. Avant d’arriver sur le marché, il n’existait que des startups missionnées sur des projets très précis et qui ont parfois du mal à adapter leur offre aux besoins métier du client. » Exaion vient donc combler ce besoin d’un acteur technologique permettant d’utiliser adéquatement la blockchain selon les besoins et les particularités de chaque entreprise tout en utilisant des protocoles moins énergivores.
Focus sur l’aspect technologique : quelles sont les offres d’Exaion ?
L’offre d’Exaion se concentre sur 3 types de services :
- Le cloud 3D : des ordinateurs surpuissants permettant de résoudre facilement de nombreux problèmes mathématiques. C’est du cloud computing de supercalculateurs.
- L’edge computing : un hébergement via une architecture informatique distribuée. Cette technique permet une très forte décentralisation. Grâce à cela, les données ne passent pas par un datacenter pour les analyser.
- Blockchain As a Service : une plateforme blockchain sécurisée et respectueuse de l’environnement.
Il faut également noter qu’Exaion a signé des partenariats technologiques forts pour perfectionner son offre. Par exemple, des cartes graphiques de Nvidia sont utilisées, non pas pour miner du bitcoin, mais plutôt pour développer des smart contracts et gérer une infrastructure capable de garantir la stabilité de leurs protocoles blockchain. Un partenariat avec Hypernet Labs leur permet également de démocratiser leurs activités de super-calcul. Grâce à cela, leur offre de cloud est désormais accessible via leur application web Galileo.
Pourquoi Exaion est écoresponsable ?
La filiale du grand fournisseur d’électricité tricolore utilise le protocole en open source Tezos. Cela leur permet de développer des smart contracts à partir de registres décentralisés (blockchain) autour de la cryptomonnaie. Ainsi, la preuve d’enjeu est assurée. Ce qui rend possible le consensus distribué entre toutes les parties prenantes. Exaion utilise donc le Proof-of-Stake, un système de consensus beaucoup moins énergivore que le Proof-of-Work. De plus, le protocole Tezos utilisé a fait de grands efforts tant en matière de réduction de son empreinte carbone que de consommation d’énergie selon PwC. La consommation énergétique de Tezos serait l’équivalent de l’empreinte de 17 personnes. Ainsi, le PoS et l’utilisation du protocole Tezos leur permettent de proposer une blockchain écoresponsable. Qui plus est, ils utilisent un mix énergétique très décarboné par rapport au reste du monde. C’est avantageux d’être une filiale d’EDF ! De plus, l’entreprise tente d’innover dans la récupération du surplus de chaleur des data centers et la réduction d’énergie nécessaire à leur refroidissement. Finalement, l’entreprise a une moyenne de 40 grammes de CO2 par kilowattheure. Cette part est compensée majoritairement par la plantation d’arbres.
Qui sont les clients de cette filiale Web3 d’EDF ?
Au cours de l’entretien effectué avec le média Alliancy, Farith Balyelli a évoqué certains cas d’usages. « Nous pouvons citer des clients comme Casino qui travaillent sur la mise en place de smart contracts dans leurs process. Nous collaborons également avec Forge, une filiale de la Société Générale qui vient de participer à l’émission d’une dette obligataire de 100 millions d’euros sur la blockchain Ethereum pour le compte de la Banque européenne d’Investissement (BEI). Dernièrement, nous venons aussi de finir le déploiement d’un cas d’usage pour le compte des douanes françaises afin de mieux repérer les biocarburants qui passent nos frontières et ainsi les taxer avec plus de précision. Pour EDF, Exaion travaille sur la traçabilité de l’énergie, l’échange en pair à pair de surplus d’énergie ainsi que la certification sur la blockchain de l’authenticité de documents officiels pour lutter contre la désinformation financière ».
Ainsi, le groupe EDF s’est positionné très tôt sur l’utilisation de la blockchain. Il a très bien compris son potentiel et a logiquement créé Exaion. Cette filiale accompagne (stratégiquement et techniquement) les entreprises dans la création de solutions blockchain pour optimiser leur fonctionnement. Mais, ce qui est particulièrement notable, c’est l’approche très écologique adoptée par ce géant de l’électricité. Le fait qu’EDF soit un acteur de confiance dont la solution est faiblement énergivore fait qu’Exaion répond très bien aux deux grands obstacles de l’écosystème crypto. Dans un contexte où les législateurs européens cherchent à adopter des mesures drastiques sur l’industrie crypto jugée trop polluante, il est plus que jamais nécessaire de favoriser et d’encourager des acteurs de confiance peu ou pas polluants. De même, face à l’incertitude sur de nombreux projets, au nombre élevé de scams, à la collecte gigantesque de données qui se cachent derrière les métaverses que développent ou vont développer les GAFAM, la présence d’acteurs de confiance est cruciale. Les paroles de Farith Balyelli sont matière à réflexion. « Nous devons contribuer à l’émergence d’un Web3 européen qui respecte nos valeurs. Mais pour cela, nous avons besoin d’autres acteurs comme Exaion pour parvenir à une réelle décentralisation ».
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Étudiant ayant travaillé au sein d'une licorne tech et de fonds d'investissement. Je suis passionné par l’entrepreneuriat et le business. Mes papiers traitent des cryptomonnaies et des technologies qui y sont associées avec un regard business. Effectivement, je suis persuadé que les cryptomonnaies, la blockchain, les NFT et le metaverse sont en train de révolutionner de nombreux secteurs et présentent des opportunités inédites.
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