Économie : L'UE veut utiliser les fonds russes gelés pour soutenir l'Ukraine

Face à une guerre qui se prolonge, les stratégies économiques internationales prennent un nouveau tournant. L’Union européenne annonce un plan audacieux visant à utiliser les intérêts accumulés sur les actifs russes gelés pour soutenir l’Ukraine. Cette initiative a déclenché une vive réaction du Kremlin.

Annonce de l’Union européenne et réaction russe

En début de semaine, l’Union européenne, par la voix de son haut représentant, Josep Borrell, a confirmé le transfert prochain de 1,4 milliard d’euros en aide militaire pour l’Ukraine.  Cette somme sera financée par les intérêts des actifs russes gelés. Les actifs concernés incluent divers types de placements dans lesquels la banque centrale russe avait investi. Ceux-ci sont principalement sous forme de bons et autres titres.

L’accumulation de ces intérêts, estimée entre 15 et 20 milliards d’euros d’ici 2027, est perçue par l’UE comme une source de financement crucial pour l’effort de guerre ukrainien. Cependant, cette initiative est vue par la Russie comme une menace à la stabilité du système financier global. Le Kremlin a immédiatement qualifié cette décision de « vol ». Il considère notamment cette mesure comme une violation flagrante des droits de propriété et du droit international.

Les contre-mesures économiques envisagées par la Russie

Le Ministère des Affaires étrangères russe, par le biais de Maria Zakharova, a évoqué un « arsenal large » de contre-mesures économiques et politiques. Ces mesures pourraient inclure la confiscation potentielle de biens occidentaux en Russie. Cette position agressive souligne la volonté russe de riposter fermement aux initiatives occidentales qu’elle juge injustes.

Le bras de fer financier entre l’UE et la Russie pourrait entraîner des répercussions majeures sur les relations internationales. Il pourrait également affecter la perception globale des sanctions et des mesures de gel d’actifs. L’issue de ces tensions peut aussi influencer la stabilité économique internationale. Elle peut notamment redéfinir les normes de conflit économique dans les situations de guerre.

Cette situation illustre la complexité des guerres modernes où les frontières entre le combat sur le terrain et les affrontements économiques sont de plus en plus floues. Alors que l’UE cherche à renforcer l’Ukraine, la Russie prépare sa défense, non seulement sur le champ de bataille, mais aussi sur le terrain juridique et économique. Les prochains mois seront cruciaux pour observer les implications de ces stratégies financières sur la longue durée du conflit ukrainien.