Économie : Les étonnantes disparités fiscales entre pays de l’UE !

La pression fiscale et sociale sur les salariés de l’Union européenne est un sujet de débat majeur, surtout dans un contexte économique en constante évolution. Chaque année, l’Institut de l’économie Molinari, en partenariat avec EY, publie une étude détaillant la charge réelle des impôts et cotisations sociales pesant sur le salarié moyen. Ce rapport, particulièrement pertinent en 2024, offre une vision claire de cette pression à travers les 27 pays de l’UE.

La complexité de la pression fiscale et sociale en Europe

Le droit des citoyens à consentir à l’impôt en toute connaissance de cause est un pilier des démocraties modernes depuis les révolutions américaine et française du XVIIIe siècle. Cependant, la complexité croissante des systèmes fiscaux et sociaux rend cette transparence de plus en plus difficile. En France, par exemple, le financement de la protection sociale publique a évolué. Désormais, celui-ci inclut non seulement les cotisations basées sur les salaires, mais aussi des prélèvements sur tous les revenus, comme la CSG et la CRDS.

Les prélèvements obligatoires, souvent perçus comme abstraits par le grand public, regroupent un éventail de taxes allant de l’impôt sur le revenu à la TVA. La distinction entre cotisations « patronales » et « salariales » complique encore la compréhension du véritable coût de la protection sociale pour le salarié moyen. En réalité, ces cotisations sont toutes financées par l’employeur et réduisent le pouvoir d’achat réel des salariés.

Impact réel sur le salarié moyen européen

L’étude de l’Institut de l’économie Molinari révèle que la pression fiscale et sociale varie significativement d’un pays à l’autre au sein de l’UE. Par exemple, en France, les prélèvements obligatoires représentent une part substantielle du salaire complet, affectant directement le pouvoir d’achat des salariés. En revanche, des pays comme le Danemark, où les cotisations sociales ne représentent qu’un faible pourcentage des prélèvements, montrent une situation différente.

Les calculs effectués dans cette étude prennent en compte le « salaire complet » ou « super brut », incluant toutes les cotisations et taxes. En déduisant les cotisations salariales, l’impôt sur le revenu et la TVA, on obtient le « pouvoir d’achat réel » du salarié moyen. Cette méthodologie permet de déterminer le jour symbolique de « libération sociale et fiscale », à partir duquel les salariés sont libres d’utiliser leur revenu comme ils l’entendent.

L’impact de cette pression fiscale et sociale sur les salariés moyens a des implications économiques et sociales majeures. Les politiques fiscales et sociales doivent être continuellement évaluées pour garantir une répartition équitable des charges. De plus, la transparence et la compréhension des prélèvements sont essentielles pour maintenir la confiance des citoyens dans le système fiscal. Les gouvernements doivent donc travailler à simplifier ces systèmes et à informer clairement les citoyens de la répartition des charges fiscales et sociales.