la crypto pour tous
Rejoindre
A
A

Économie : Le recul du prix du pétrole alarme les investisseurs avant les rapports de l’OPEP et de l’AIE

mar 12 Nov 2024 ▪ 5 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
S'informer Investissement

Alors que les marchés mondiaux s’interrogent sur l’avenir des ressources énergétiques, le prix du pétrole connaît un recul marqué. Ce lundi, les cours du Brent et du WTI affichent un net repli, une tendance qui inquiète les investisseurs alors que l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) s’apprêtent à publier leurs rapports mensuels sur l’état des marchés pétroliers. Au cœur de cette actualité, la conjoncture économique mondiale, influencée par une reprise incertaine en Chine et les politiques énergétiques américaines, alimente une dynamique volatile et complexe pour les mois à venir.

Plan large d’une salle de marché sombre, avec un investisseur en premier plan de dos, les mains sur la tête, montrant une réaction de panique sur les données liées à l'économie du pétrole. La composition donne une vue claire des écrans derrière lui, occupant environ les deux tiers supérieurs de l’image.

Les cours en baisse face à une conjoncture économique morose

Ce lundi matin, le Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier affiche une baisse de 1,22 % après un enflammement du prix pétrole en septembre après la baisse des taux par le FED. Il s’établit à 74,13 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, chute de 1,44 % pour atteindre 69,37 dollars. Une telle baisse s’explique en partie par la déception des marchés quant aux récentes mesures de relance de la Chine. « Les mesures de relance budgétaire annoncées par la Chine vendredi dernier n’ont pas ravivé l’appétit des investisseurs pour le pétrole brut », précise Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. Malgré son statut de premier importateur mondial de pétrole, la Chine fait face à une relance post-Covid difficile, plombée par une consommation atone et une crise immobilière sévère.

Les grandes banques internationales ont d’ailleurs revu leurs prévisions de croissance pour le géant asiatique, un élément qui continue de peser lourdement sur les cours du brut depuis plusieurs mois. Ce ralentissement économique chinois, combiné à une demande énergétique qui stagne, s’ajoute aux incertitudes du marché mondial, qui se tourne désormais vers les prochains rapports de l’OPEP et de l’AIE pour des perspectives de production et de consommation ajustées.

Les attentes autour des rapports de l’OPEP et de l’AIE

L’attention des marchés se concentre sur les prochains rapports des grands organismes énergétiques, à commencer par celui de l’OPEP prévu ce mardi 12 novembre 2024, suivi de celui de l’Agence américaine d’information sur l’énergie mercredi et de celui de l’AIE jeudi. Ces rapports offriront un état des lieux des prévisions mondiales pour les mois à venir, dans un contexte où les politiques énergétiques américaines prennent une nouvelle direction. La récente élection de Donald Trump, partisan des énergies fossiles, provoque des attentes en matière de soutien accru aux producteurs américains. Ce retour au pouvoir pourrait bien « torpiller les restrictions sur le forage en Alaska » et relancer les concessions pétrolières dans le golfe du Mexique, ce qui pourrait favoriser une hausse de l’offre américaine.

Toutefois, la perspective d’une augmentation de la production américaine se heurte à des défis d’investissement conséquents. « Les États-Unis ont une marge de progression, mais tout dépendra du prix », souligne Ahmed Ben Salem, analyste chez Oddo. Il précise que l’industrie devra intensifier ses investissements pour compenser la durée de vie relativement courte des puits de pétrole non conventionnels. Ainsi, les prochains mois pourraient voir une concurrence accrue entre les États-Unis et d’autres producteurs majeurs, comme l’Arabie saoudite, qui pourrait envisager une guerre des prix si la production américaine menace ses parts de marché.

La dynamique actuelle des marchés pétroliers reflète des forces économiques et géopolitiques en tension, et les rapports de l’OPEP et de l’AIE cette semaine joueront un rôle décisif dans la perception de l’avenir énergétique mondial. Entre la reprise incertaine en Chine, les politiques américaines pro-énergies fossiles, et les potentielles rivalités de production, l’année à venir s’annonce capitale pour le secteur pétrolier.

Maximisez votre expérience Cointribune avec notre programme 'Read to Earn' ! Pour chaque article que vous lisez, gagnez des points et accédez à des récompenses exclusives. Inscrivez-vous dès maintenant et commencez à cumuler des avantages.



Rejoindre le programme
A
A
Luc Jose A. avatar
Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

DISCLAIMER

Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.