Dubaï intensifie sa réglementation crypto, Binance sous pression

Dubaï renforce les règlementations pour les demandeurs de licence de cryptomonnaies, mettant Binance sous pression. Les régulateurs émiratis ont exigé des informations supplémentaires sur la propriété, la gestion et l’audit de Binance et d’autres entreprises. L’autorité de régulation des actifs virtuels de Dubaï (VARA) veille à la conformité aux normes réglementaires les plus strictes.

Les Émirats arabes unis prennent des mesures contre les exchanges sans licence

Depuis la faillite de FTX, de nombreux pays ont renforcé leur réglementation sur les entreprises crypto. Les Émirats arabes unis n’ont pas fait exception à cette tendance. L’Autorité de réglementation des actifs virtuels (VARA) de Dubaï a récemment renforcé son examen des entreprises de cryptomonnaies, exigeant une licence réglementaire pour opérer au pays.

Dans ce cadre, la VARA a demandé à Binance, ainsi qu’à d’autres sociétés internationales, de fournir des informations supplémentaires sur leur structure de propriété, de gestion et de processus d’audit pour recevoir cette licence.

L’objectif de cet examen est d’encourager le développement du secteur des actifs numériques, tout en garantissant une surveillance non intrusive. En outre, la VARA concentre son attention sur les sociétés opérant sans licence. Selon plusieurs sources, l’autorité réglementaire a ciblé un grand nombre de plateformes crypto opérant illégalement à Dubaï.

Le registre de la Virtual Asset Regulatory Authority (VARA) a identifié uniquement quatre entreprises ayant obtenu une licence, à savoir Binance, Komainu, Hex Trust et Crypto.com. Cependant, ces sociétés n’ont pas encore la capacité de fournir des solutions d’actifs numériques réglementées localement à Dubaï.

Bien que la VARA vise à encourager le développement du secteur des actifs numériques, elle prend également au sérieux la prévention des risques. Cependant, cette démarche a suscité de l’impatience de la part de Binance, qui a pris plus de temps que prévu pour répondre aux exigences de la VARA.

Binance sous pression des régulateurs américains et émiratis

Binance a cherché pendant plusieurs jours à proposer des services de trading aux utilisateurs de Dubaï via son entité Binance FZE. Mais a été confrontée à des défis opérationnels qui ont retardé son lancement.

Pour pouvoir offrir ses services, Binance a travaillé à améliorer sa licence en se concentrant sur un produit opérationnel minimal viable (MVP). Ce qui lui permettrait d’offrir ses services à la fois aux institutions et aux investisseurs avant de demander une licence de produit du marché complet (FMP).

Malheureusement, la Virtual Asset Regulatory Authority (VARA) de Dubaï, qui supervise les licences, ne pourra émettre des FMP qu’à la fin du mois de juin, ce qui freine davantage les plans de Binance.

Par ailleurs, depuis environ deux semaines, Binance et son fondateur CZ font face à un procès intenté par la Commodity Futures Trading Commission des États-Unis (CFTC). La CFTC reproche à l’échange d’avoir violé la réglementation sur les produits dérivés, ainsi que d’avoir maintenu de fausses procédures de conformité. Cette nouvelle pression s’ajoute aux défis opérationnels et réglementaires auxquels Binance doit déjà faire face, rendant la situation plus complexe pour la plateforme de Changpeng Zhao.