Project Ion, une plateforme crypto de plus ?

La mise en service de la plateforme Project Ion de la Depository Trust & Clearing (DTCC) est désormais opérationnelle. Jusqu’ici, elle était dans sa phase de développement en tant que blockchain de règlement alternatif basée sur la technologie des registres distribués (DTL). Cette mise en service s’inscrit dans un environnement de production parallèle avec une moyenne de près de 100 000 transactions bilatérales sur actions au quotidien. Un chiffre qui pourra atteindre un pic de 160 000 transactions pendant les jours de pointe.

Project Ion represents one of the largest DLT initiatives in equities settlement across the #finserv  industry. DTCC has selected R3's Corda as the underlying #DLT technology for the Project Ion platform: https://t.co/FE9hK07ZPr pic.twitter.com/mvBOKreUfb

— DTCC (@The_DTCC) August 22, 2022

DTCC souhaite accélérer le délai de traitement des transactions crypto

Le géant de Wall Street Depository Trust & Clearing (DTCC), qui assure la gestion de l’ensemble des transactions boursières aux États-Unis, vient de faire une grande annonce. En effet, il procède au lancement d’une nouvelle plateforme privée, dont le rôle sera d’accélérer les transactions sur la blockchain. C’est par le biais d’un communiqué de presse que la DTCC a présenté Project Ion comme la blockchain de règlement alternatif parallèle.

C’est en 2020 que cette plateforme a vu le jour sous forme de programme pilote avant de devenir plus tard un programme de développement. On peut lire dans le communiqué publié par la DTCC que près de 100 000 transactions bilatérales sur actions sont dorénavant possibles au quotidien. Ce chiffre peut même atteindre un plafond de 160 000 pendant les jours de pointe. Malgré cette mise en service, c’est Depository Trust Company qui reste la source faisant foi. Project Ion s’adossera sur la technologie blockchain afin de supporter les charges de règlement T + O.

La mise sur pied de la plateforme est indispensable, car il faut en moyenne jusqu’à 48 heures pour finaliser une transaction boursière. Project Ion ne vient pas mettre fin aux règlements classiques de la DTCC. Au contraire, le lancement se fera de manière parallèle, et le client optera pour la technologie qui lui correspond.

DTCC réussit là où les Blockchains classiques échouent

La démocratisation de la technologie blockchain gagne du terrain. On voit de plus en plus de sociétés financières classiques s’y intéresser. Les dernières en date restent Goldman Sachs (GS) et JPMorgan (JPM). L’autorisation du projet DTCC qui est pourtant privé, reste une exception dans l’industrie. On se rappelle que des blockchains classiques comme Bitcoin et Ethereum n’ont pas encore eu ce type d’agrément.

La mise en service de Project Ion est aussi le fruit de la collaboration entre DTCC et plusieurs autres entreprises. Les plus importantes étant Citadel Securities, Crédit Suisse (CS), BNY Mellon (BK), Barclays (BCS) et Charles Schwab (SCHW). C’est surtout son partenariat avec le fournisseur de logiciel R3 qui cristallise l’attention. En effet, DTCC souhaite lancer sa plateforme en se basant sur le logiciel DLT Corda de R3.

Conclusion

En somme, la plateforme Project Ion devra proposer un service de traitement alternatif, fiable, sécurisé et propre aux clients. Elle pourra au besoin s’adosser sur le DTL pour les entreprises désireuses de bénéficier de la technologie émergente. DTCC a fait appel à la collaboration de plusieurs partenaires pour mener à bien ce projet. Elle s’est unie au premier fournisseur de technologie d’entreprise R3 afin de tirer profit de son logiciel Corda DLT. Il faut préciser que cette mise en service n’enlève rien les systèmes de règlement classiques qui restent la référence.