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Droits de douane de Trump : Plus de 50 pays tentent d’entamer des négociations !

9h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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L’administration Trump vient de déclencher un véritable séisme commercial. À travers l’imposition d’une taxe douanière universelle de 10 %, bientôt portée à 34 % pour certains pays, Washington relance une stratégie protectionniste agressive. Cette décision, à contre-courant des règles multilatérales, menace de reconfigurer les échanges mondiaux et fait déjà réagir plus de 50 États. Dans un contexte international sous tension, ce virage majeur pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère de confrontation économique.

Le conflit autour des droits de douane de Trump.

Un coup de tonnerre douanier : Trump relance la machine protectionniste

« Plus de 50 pays ont contacté le président Trump pour négocier de nouveaux accords commerciaux ». Cette déclaration, faite le dimanche 6 avril 2025 par Kevin Hassett, directeur du Conseil économique national, a résonné comme un signal d’alerte sur les marchés internationaux.

Elle intervient dans la foulée d’un revirement protectionniste majeur : le président Donald Trump a réinstauré une taxe douanière universelle de 10 %, en vigueur depuis le 5 avril. Cette mesure ne constitue qu’une première étape.

Dès mercredi, de nouveaux relèvements sont prévus : 20 % pour les importations en provenance de l’Union européenne, 34 % pour celles de Chine. Hassett affirme que ces mesures sont comprises comme un avertissement :

Ces pays le font parce qu’ils comprennent qu’ils vont subir une bonne partie de ces droits de douane.

En défendant la politique tarifaire sur la chaîne ABC, Hassett a assuré que les répercussions sur les ménages américains seraient limitées : « je ne pense pas qu’on va voir un effet majeur sur les consommateurs aux États-Unis ».

Cette position va à contre-courant des prévisions émises par la majorité des économistes, qui anticipent une accélération de l’inflation. Les détails techniques du dispositif révèlent les priorités de l’administration Trump :

  • Une taxe douanière universelle de 10 %, applicable à toutes les importations, sans distinction sectorielle, entrée en vigueur samedi dernier ;
  • Un relèvement ciblé dès mercredi pour certains partenaires majeurs : 20 % pour l’UE et 34 % pour la Chine ;
  • Certains pays comme la Russie, Cuba, ou la Corée du Nord sont exclus du dispositif, en raison de sanctions déjà en place, ce qui bloque tout commerce significatif ;
  • Un objectif affiché de protection de l’emploi américain, dans une logique de réindustrialisation, selon Hassett. Il s’agit de « traiter les travailleurs de façon juste ».

Ce changement de cap, sans passer par des institutions multilatérales comme l’OMC, signe un retour assumé à une diplomatie économique bilatérale, où la pression douanière devient un outil de négociation directe.

Des réactions internationales : vers un réalignement stratégique du commerce mondial ?

Dans la foulée de cette annonce, l’effet domino a été quasi immédiat. Plusieurs dizaines de gouvernements ont approché Washington dans l’espoir de négocier des modalités spécifiques d’exemption ou de réduction des droits de douane.

« Les discussions commencent », a précisé Kevin Hassett. Il a évoqué des ouvertures de dialogue avec plus de cinquante pays, dont certains partenaires historiques des États-Unis. L’objectif pour ces États est d’éviter d’être frappés de plein fouet par une hausse tarifaire qui pourrait impacter leurs balances commerciales et leurs économies domestiques.

Si certains observateurs y voient une tactique de pression, la rapidité et l’ampleur des réactions indiquent un changement de paradigme global.

Contrairement à la stratégie frontale adoptée en 2018 lors de la précédente guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, cette nouvelle salve tarifaire semble davantage orientée vers la création d’un rapport de force diplomatique.

Les pays concernés par les hausses douanières n’ont, pour la plupart, pas encore officialisé leur réponse, mais les consultations en coulisses se multiplient. Même des puissances comme l’Union européenne se retrouvent contraintes de revoir leur position commerciale face à la pression tarifaire américaine, ce qui pourrait entraîner une fragmentation accrue des alliances multilatérales.

Ce nouvel épisode ouvre la voie à des recompositions complexes. Il n’est pas exclu que certains pays cherchent à s’appuyer sur des alternatives de règlement hors du système classique dominé par le dollar, et que les cryptos, en particulier les stablecoins ou les monnaies numériques de banque centrale (CBDC), gagnent en attrait. Cette situation pourrait également accélérer les réflexions sur l’usage du bitcoin comme valeur refuge dans un contexte d’incertitude monétaire croissante. Si les négociations aboutissent à des accords bilatéraux déséquilibrés, le paysage du commerce mondial pourrait s’en trouver durablement modifié.

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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