Donald Trump va-t-il vraiment virer Powell ? Pompliano alerte sur un précédent dangereux

L’ombre de Donald Trump plane à nouveau sur la stabilité financière américaine. Sa récente menace de limoger Jerome Powell, président de la Réserve fédérale (FED), n’est pas qu’une provocation de plus. C’est un coup de poker politique qui pourrait fissurer les fondements mêmes de l’indépendance monétaire. Un scénario où l’impulsivité d’un homme renverse l’échiquier économique mondial. Mais derrière les déclarations tonitruantes se cache un risque systémique bien réel, analysé sans détours par des voix influentes comme Anthony Pompliano. Explications. 

Donald Trump vs. la Fed : un précédent institutionnel explosif  

La Réserve fédérale, garante de la politique monétaire américaine, est censée opérer à l’abri des caprices politiques. Pourtant, Donald Trump défie cette norme avec une audace calculée. En accusant Powell de retard dans la baisse des taux d’intérêt, l’ancien président transforme un débat technique en bras de fer personnel. Un geste lourd de sens, selon Anthony Pompliano : « Licencier pour désaccord, c’est ouvrir la boîte de Pandore. » 

Pourquoi ? Parce que la crédibilité de la Fed repose sur sa neutralité. Même imparfaite, même critiquée pour son manque de transparence, elle incarne une forme de stabilité. 

La politiser ouvertement, c’est saper sa légitimité. « La Fed est déjà sous influence, mais licencier son président serait un aveu de soumission », nuance Pompliano. Un paradoxe : dénoncer une institution tout en l’affaiblissant davantage.  

Les conséquences dépassent les États-Unis. Les marchés internationaux scrutent chaque remous à la Fed. Un limogeage arbitraire enverrait un signal chaotique : et si chaque changement d’administration balayait les priorités monétaires ? « C’est jouer avec le feu institutionnel », résume l’entrepreneur. Un feu qui pourrait consumer la confiance des investisseurs, déjà échaudés par les turbulences géopolitiques.  

Mais le danger ne s’arrête pas aux portes de la Fed. Cette menace, si elle se concrétisais, risquerait de déclencher une réaction en chaîne aux répercussions imprévisibles. Des marchés traditionnels aux crypto-actifs, personne n’y échapperait.

Domino financier : Le bitcoin en vigie, marchés en alerte

Elizabeth Warren l’affirme sans détours : une Fed manipulée équivaudrait à un krach programmé. Pourquoi ? Parce que l’indépendance monétaire est le ciment de la confiance. 

Sans elle, chaque décision devient suspecte. Les taux d’intérêt, outil clé pour juguler l’inflation, seraient perçus comme des armes partisanes. Résultat : fuite des capitaux, volatilité extrême, défiance envers le dollar.

Dans ce climat, les cryptos joueraient un rôle ambigu. Historiquement, des taux bas dopent leur attractivité en injectant des liquidités dans les actifs risqués. Un Trump forçant la main de la Fed pourrait donc, ironiquement, profiter au bitcoin.

Mais attention : une crise institutionnelle majeure créerait aussi un réflexe de panique généralisé. Les investisseurs chercheraient des refuges, mais lesquels ? L’or, le dollar… ou les stablecoins ? 

Justement, Jerome Powell a récemment plaidé pour un cadre légal renforcé autour des stablecoins. Un timing troublant. Alors que Trump agite la menace d’un coup de force, la Fed tente de sécuriser un secteur en plein boom. « Une façon d’anticiper les turbulences », analyse Pompliano. Car si la politique s’immisce dans la monnaie, les actifs décentralisés pourraient apparaître comme une échappatoire – ou un amplificateur de crise.

Donald Trump n’est pas un novice en provocations financières. Mais cette fois, le risque est d’une autre ampleur. En attaquant la Fed, il ne défie pas seulement un adversaire politique : il ébranle un pilier de l’économie globale. Entre précédent institutionnel et chaos marchand, la marge de manœuvre se rétrécit. Reste une question : les marchés, habitués à ses coups d’éclat, sous-estiment-ils le séisme potentiel ? La réponse pourrait bien sceller le prochain chapitre de la finance moderne.