Déficit record aux États-Unis : une bombe à retardement à l’approche des élections !

Alors que les États-Unis s’approchent d’une élection présidentielle capitale, le déficit budgétaire pour l’exercice 2024 a atteint des sommets, et entraîne des inquiétudes sur la viabilité des finances publiques de la première puissance mondiale. En effet, avec une dette qui continue de croître malgré des recettes fiscales en hausse, les discussions autour de la gestion budgétaire se retrouvent au cœur du débat politique.

Le déficit historique et explosion des coûts de la dette

Le déficit budgétaire des États-Unis pour l’exercice 2024 a atteint 1 833 milliards de dollars, soit 6,4 % du produit intérieur brut (PIB), en nette hausse par rapport aux 1 700 milliards enregistrés en 2023. Selon le département du Trésor américain, cette augmentation est principalement due à la hausse importante du service de la dette, qui a grimpé de près d’un tiers. « La forte augmentation des taux d’intérêt au cours de l’année a considérablement alourdi le fardeau financier de la dette nationale », a précisé le département du Trésor. Toutefois, les recettes fiscales ont pourtant progressé de 11 % cette année, portées par une reprise économique et des gains salariaux importants, mais elles n’ont pas suffi à contrebalancer l’impact des taux élevés.

Le contexte global de cette situation repose également sur les dépenses publiques massives engagées pour soutenir l’économie après la crise de la Covid-19. En effet, les États-Unis, après avoir réduit leur déficit en 2022, ont vu leur situation financière se détériorer à nouveau en 2023 et 2024, avec des dépenses qui atteignent 6 752 milliards de dollars. L’administration Biden tente de rassurer et souligne ses investissements dans les infrastructures et les énergies renouvelables. De plus, elle insiste sur la nécessité de maintenir une croissance à long terme. Mais, l’ampleur du déficit reste un sujet de préoccupation majeur à l’approche des élections.

Les enjeux politiques et électoraux autour du déficit

À moins de deux semaines de l’élection présidentielle, le déficit budgétaire est devenu un enjeu clé des campagnes politiques. Les candidats, Kamala Harris pour les démocrates et Donald Trump pour les républicains, se renvoient mutuellement la responsabilité de la situation actuelle. Un responsable de l’administration Biden a pointé du doigt les réductions d’impôts mises en place par les républicains. Il les accuse d’avoir creusé le déficit à travers la réduction des revenus de l’État. De son côté, Donald Trump critique ouvertement les dépenses publiques excessives de l’administration actuelle, et promet de restaurer la grandeur économique des États-Unis par la relance des industries clés comme l’automobile.

Ces échanges politiques laissent entrevoir les implications à long terme pour l’économie américaine. Si la Fed a commencé à abaisser les taux d’intérêt pour soulager la pression financière, l’impact de ces décisions ne sera probablement pas visible avant plusieurs mois. Cependant, la gestion du déficit demeure un sujet délicat, pour l’économie nationale, mais également pour les relations internationales des États-Unis, notamment en matière d’aide à l’Ukraine ou de relations commerciales. Dans ce contexte tendu, les électeurs auront bientôt à trancher entre des approches budgétaires radicalement opposées, avec des conséquences potentiellement lourdes pour l’avenir économique du pays.

La hausse continue du déficit américain place le pays à la croisée des chemins. Alors que l’élection présidentielle s’annonce décisive, la prochaine administration devra faire face à des défis majeurs pour redresser les finances publiques et poursuivre les efforts de relance économique. Les mois à venir s’annoncent décisifs, tant pour l’avenir budgétaire des États-Unis que pour leur position sur la scène internationale. Nous espérons que le redressement des finances publiques ne passera pas par une régulation extrême des cryptos en général, et en particulier du Bitcoin.