Découvrez les coulisses de la formation blockchain d’Alyra (Partie 4)
Au cours des dix dernières années, la crypto a bouleversé les habitudes de consommation monétaire de plusieurs millions de personnes dans le monde. Si elles sont critiquées aujourd’hui, tout le monde est unanime sur les avantages, l’impact et l’opportunité qu’offre la blockchain. Consciente de l’importance de faire connaître et de mieux comprendre ce nouveau secteur, Alyra, l’école de la blockchain, a mis au point plusieurs formations sur les différents domaines de la blockchain. Nous voici à l’heure du résumé bimensuel sur ma formation blockchain intitulée « Conduire un projet innovant ». Il y a deux semaines, je vous ai entretenus sur le déroulement des activités liées à la formation, tout en faisant part de mes diverses appréhensions, ainsi que de mon ressenti sur l’ambiance générale. Dans cet article, je vous offre une plongée au cœur des semaines 7 et 8 de la formation d’Alyra.
Les talks d’Alyra
Comme vous le savez, les talks d’Alyra font office d’introduction aux principales notions que l’on retrouve dans la formation. Chaque semaine, un expert, un analyste ou une personnalité de la chaîne de valeurs crypto est invitée par l’école de la blockchain pour parler de son expérience et partager ses connaissances sur des questions spécifiques de son domaine. Des connaissances qui sont ensuite abordées et creusées dans le cadre de la formation.
La place de Bitcoin dans notre société
Le lundi 7 novembre, le talk Alyra de la semaine a été conduit par Jacques Favier. Il est cofondateur des associations Cercle du Coin et Repas du Coin, deux organismes qui œuvrent pour le développement de Bitcoin et l’adoption de la blockchain. Jacques Favier, qui est également auteur de plusieurs ouvrages sur la monnaie, n’était pas seul. Nous avons aussi parlé avec Louis-Alexandre de Froissard, dans le cadre de ce talk Alyra. M. Froissard est le fondateur et patron de Montaigne. Ces deux experts nous ont entretenus sur la place de Bitcoin dans notre société.
Les experts ont, d’entrée, expliqué que très peu d’Européens sont prêts à penser que Bitcoin aura une véritable utilité dans le monde réel dans le futur. Cependant, il est nécessaire de définir à qui s’adresse l’utilité de la crypto phare. Que retenir ? En Europe, on a tendance à dire que les cryptos ne servent à rien, car le système monétaire fonctionne encore, mais ceux qui n’ont jamais eu une monnaie efficace y trouvent une utilité sociale majeure.
Nous avons ensuite parlé de la notion de croyance. À cet effet, nous avons appris que toute monnaie implique une croyance : avoir des euros, c’est avoir la croyance que l’euro sera capable de rétribuer l’énergie dépensée pour l’obtenir. Les monnaies fonctionnent, car les gens leur font confiance, et les cryptos fonctionnent exactement de la même manière.
Jacques Favier ne voit pas la séparation de la monnaie et de l’État comme se l’imaginent les adeptes de l’école autrichienne, mais il peut devenir un étalon de valeur. Pour Louis-Alexandre, Bitcoin ressemble davantage à un bien commun auquel tous les utilisateurs reconnaissent une valeur unanimement.
Un conseil de Jacques à celles et ceux qui rejoignent la blockchain : « Mettez les mains dans le cambouis. On ne maîtrise pas tout dans les cryptos, mais personne ne nous demande de tout comprendre et il est nécessaire d’expérimenter pour sortir des paroles d’autorité. »
Révolutionner le marché de la donnée avec la blockchain
Telle est l’ambition de Jonathan LLamas. Nous avons eu le plaisir de l’écouter dans le cadre du Talk Alyra de la semaine 8.
Après 5 ans passés en banque d’investissement, Jonathan a voulu faire autre chose. Il s’est donc tourné vers l’entrepreneuriat et a alors lancé pas une, mais deux entreprises. La première dans le négoce de l’or et la seconde dans la production audiovisuelle. Quand le marché de l’or s’est effondré en 2013, il s’est lancé dans la fintech. Cette aventure prendra fin en 2017, lorsqu’il a effectué le grand saut dans l’univers de la blockchain. Après avoir travaillé comme consultant blockchain auprès de grands groupes et banques, Jonathan a tout laissé pour se concentrer sur Vetri Foundation, un organisme à but non lucratif qui milite pour une économie équitable de la donnée.
Par le biais d’une application qui comptabilise déjà près de 300 000 téléchargements, Vetri Foundation permet à ses utilisateurs d’avoir un contrôle total sur leurs données. Concrètement, l’application les aide à rendre leurs données anonymes en les cryptant et à les monétiser selon leurs préférences. Cette application vient ainsi jouer un rôle crucial sur un marché où les utilisateurs s’opposent de plus à plus au traitement accordé à leurs données.
« Il faut se focaliser sur l’utilisation qu’on peut faire de la blockchain aujourd’hui et ne pas forcément chercher à savoir de quoi demain sera fait… Actuellement, elle offre de multiples opportunités, il suffit donc de rechercher la valeur ajoutée qu’on peut y apporter et le tour est joué », nous a conseillé Jonathan.
Retour sur les deux dernières semaines de cours
Dans mon dernier billet sur la formation à Alyra, j’ai abordé les questions relatives à l’architecture et au fonctionnement d’une blockchain, l’anatomie d’un bloc, et sur les raisons qui font qu’Ethereum est ; par nature, le réseau le plus adapté pour le développement d’applications décentralisées (DApps), en raison des avantages qu’il offre. Trois points clés qui nous ont permis d’améliorer nos acquis sur la blockchain et de maîtriser davantage la différence entre les deux premières cryptos. Au cours des deux dernières semaines, nous avons abordé des notions toutes aussi intéressantes. Il s’agit en l’occurrence des smart contracts et des autres protocoles et blockchains publics.
Les smart contracts
Les smart contracts, ou contrats intelligents, sont des contrats auto-exécutoires ou des programmes informatiques ayant une fonction spécifique. Ici, les termes de l’accord entre l’acheteur et le vendeur sont écrits directement dans le code. Plus clairement, les contrats intelligents sont basés sur un programme informatique qui automatise les processus commerciaux de manière juridiquement sûre. Ils sont basés sur la technologie blockchain et tirent parti des avantages de cette technologie, tels que la transparence, la protection contre la contrefaçon et la disponibilité. Le cours nous apprend que « les smart contracts sont au DApps ce que les blocs sont à la blockchain. C’est-à-dire l’élément de base, la brique essentielle, l’unité de construction ».
Plus loin, nous avons parlé des types de smart contracts, la liberté et l’accessibilité liée aux smarts contracts (tout le monde peut créer un smart contract), la conception d’un smart contract, etc. Pour cerner la partie pratique des contrats intelligents, nous avons discuté d’Uniswap, un protocole décentralisé d’échanges de crypto. Il est généralement cité comme une référence en matière de smart contracts.
Les autres protocoles et blockchains publics
Après avoir parlé de Bitcoin et d’Ethereum, nous avons étudié d’autres protocoles et blockchains. Mais avant de creuser ces notions, nous avons parlé du consensus, une notion primordiale, voire fondamentale, de la technologie blockchain et des cryptos.
Nous avons ensuite abordé la notion de Trilemme. Les blockchains ne peuvent traiter qu’un nombre limité de transactions par seconde. Si la technologie blockchain doit être utilisée à l’échelle mondiale, elle doit être capable de traiter beaucoup plus de données et à des vitesses plus rapides, afin que davantage de personnes puissent utiliser le réseau sans qu’il soit trop lent ou trop coûteux. Cependant, la conception de base de nombreux réseaux décentralisés signifie que la mise à l’échelle tend à affaiblir la décentralisation ou la sécurité. C’est ce que l’on appelle le Trilemme de la blockchain. Pour l’instant, aucune blockchain n’est parvenue à cocher toutes ces cases.
Pour finir, nous avons parlé des concurrents d’Ethereum et des protocoles et blockchains anonymes : Monero (XMR) et Zcash (ZEC).
Pour conclure
Une fois de plus, je peux confirmer que la formation se déroule dans une belle ambiance. Les formateurs prennent leur temps pour s’assurer que l’information est bien cernée par tous et sont à l’écoute, à notre écoute. En bref, l’approche pédagogique est irréprochable.
Dans mon prochain billet, je vous parlerai surtout de mon projet de fin de formation. Je travaille avec 5 camarades de promotion sur une application mobile B2C wallet non-custodial, seedless & multiblockchain et sécurisé qui élimine les barrières à l’entrée et démocratise l’accès à la propriété (documents et actifs) numérique et sa gestion sur la blockchain à travers une interface éducative, ergonomique, et simple, aux fonctionnalités complètes et évolutives. À très vite donc…
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.