De la méfiance au triomphe : Comment Bitcoin a défié la presse mainstream

Le bitcoin a franchi une étape historique en atteignant la barre symbolique des 100 000 dollars. Depuis sa création en 2009, cette crypto-phare a suscité fascination et méfiance, révolutionnant la finance tout en s’attirant de vives critiques. Des doutes sur son créateur mystérieux, Satoshi Nakamoto, à la méfiance face à son impact environnemental, les débats ont été nombreux. Mais comment les médias ont-ils influencé cette ascension hors normes ?

Bitcoin : Des débuts tumultueux sous le feu des projecteurs

Dès ses premiers balbutiements, le bitcoin a attiré l’attention des médias, mais pas toujours sous son meilleur jour. D’ailleurs, il a été déclaré mort 415 fois. En 2011, Forbes annonçait prématurément « la fin du bitcoin », après une chute brutale de son prix de 17 $ à quelques centimes. Le krach ? Une vente massive que la plateforme Mt. Gox ne pouvait absorber.

Les critiques se sont ensuite déplacées vers son mystérieux créateur. En 2013, CNN décrivait l’anonymat de Satoshi Nakamoto comme un « énorme signal d’alarme », soulignant que les transactions anonymes pouvaient encourager des activités illicites. 

Ironiquement, avec l’essor des outils de traçabilité blockchain, cette critique semble aujourd’hui dépassée.

Un petit rappel en chiffres des premiers obstacles :

• 2011 : Krach, chute du prix du bitcoin de 17 $ à des centimes ;
• 2013 : Ascension à 900 $, critiques sur Satoshi ;
• 2018 : Bitcoin devient un « glouton énergétique » selon The Washington Post.

Malgré tout, chaque attaque a nourri le débat et, paradoxalement, renforcé l’intérêt pour le bitcoin.

Satoshi Nakamoto : Génie visionnaire ou docteur imprudent ?

L’identité de Satoshi Nakamoto reste une énigme qui alimente les spéculations. Tandis que certains le considèrent comme un génie révolutionnaire, d’autres, comme The Financial Times en 2014, voient en lui un docteur un peu trop « généreux » avec sa prescription monétaire.

Mark Williams, ancien examinateur de risques, estimait que Satoshi avait ignoré les cycles économiques dans la conception de Bitcoin, le qualifiant de « création libertarienne imprudente ». Cette critique reflète la tension entre le modèle centralisé des banques traditionnelles et la promesse de souveraineté économique portée par le bitcoin.

Cependant, les arguments de Nakamoto ont trouvé des échos dans les nouvelles générations d’investisseurs. Aujourd’hui, beaucoup voient dans cette création un moyen de contrer les excès des banques centrales, notamment à travers des produits comme les ETF Bitcoin, qui rendent l’actif plus accessible.

Le prix du BTC : Entre scepticisme médiatique et adoption massive

Le prix du BTC a toujours été un sujet brûlant. En 2021, alors qu’il atteignait les 40 000 $, The New York Times dénonçait un réseau « trop lent et coûteux ». Des critiques similaires ont resurgi en 2024, malgré l’approbation des premiers ETF Bitcoin. Les médias, tels que CNN, recommandaient alors de ne pas succomber à l’euphorie sans une réflexion approfondie.

Cependant, les faits parlent d’eux-mêmes : l’essor des ETF Bitcoin, notamment grâce à des géants comme BlackRock – riche de 500 000 BTC, a conduit à des entrées massives de capitaux, atteignant 47 milliards de dollars en moins d’un an. Les investisseurs institutionnels, auparavant frileux, ont changé de posture, contribuant à cette hausse spectaculaire.

Pour Forbes, pourtant, cette ascension rapide pourrait compromettre son usage comme monnaie. 

« Tant que le Bitcoin est une histoire de prix, il ne deviendra jamais une monnaie », écrivait récemment John Tamny, résumant l’éternel dilemme entre spéculation et adoption.

Ainsi, malgré un parcours semé d’embûches et de critiques acerbes, le bitcoin a su s’imposer comme un acteur majeur, séduisant petits et grands investisseurs. Sa reconnaissance auprès des institutions et gouvernements marque un tournant décisif. Même les sceptiques comme Vladimir Poutine admettent aujourd’hui que « personne ne peut arrêter le Bitcoin », une réponse directe aux ambitions renouvelées de Donald Trump sur le dollar. La révolution continue, et elle n’a pas fini de faire parler d’elle.