Les Cubains se ruent vers le bitcoin (BTC) pour contrer les États-Unis
Les sanctions contre Cuba se sont durcies sous le régime de Donald Trump. L’ancien président américain a imposé plus de 200 mesures financières et économiques à la Perle des Antilles, ce qui a amené à la suspension du dépôt en dollar liquide. Cela a également compliqué les transactions internationales. Pour contourner ces sanctions américaines, les Cubains se sont tournés vers une solution alternative : la cryptomonnaie. Depuis quelques années, l’adoption de la monnaie numérique et du Bitcoin (BTC) monte en flèche alors même que le marché international tend à ralentir. Dans un rapport de la NBC (un des plus grands groupes audiovisuels américains), les chiffres font état d’au moins 100 000 utilisateurs.
Le bitcoin contre le blocus de paiement
Les sanctions américaines ont entraîné un blocus des paiements à Cuba. Concrètement, les Cubains n’ont pas la possibilité de se servir des cartes de crédit ou de débit internationales. Impossible d’utiliser Visa ou MasterCard. Même les plateformes de paiement en ligne comme Paypal ou Revolut sont inaccessibles aux habitants de l’île. Les établissements de transfert d’argent internationaux, dont Western Union, ont par ailleurs déserté le pays suite aux sévères sanctions imposées par les États-Unis.
Les Cubains ont alors commencé à utiliser la cryptomonnaie pour leurs transactions. Les habitants y ont recours pour recevoir de l’argent de l’étranger. Même les petits commerces locaux acceptent les actifs numériques comme moyen de paiement. Dans une étude menée par la NBC sur le sujet, les Cubains associent désormais la cryptomonnaie aux idéaux du marché libre. La banque centrale cubaine a exprimé son approbation quant à son utilisation. Dans la foulée (fin avril), l’institution a publié des réglementations pour les fournisseurs de services d’actifs virtuels.
Le bitcoin, mais aussi les NFT
Le bitcoin (BTC) reste la cryptomonnaie la plus utilisée à Cuba (comme sur l’ensemble du marché international d’ailleurs). Les Cubains utilisent d’autres actifs numériques comme l’ether (ETH), entre autres, ou encore le Litecoin (LTC). Le rapport d’étude de la NBC évoque également l’utilisation des NFT, notamment au niveau des artistes. Avec la crise économique que traverse le pays et la pandémie de Covid-19, les acteurs du milieu culturel ont vu leurs revenus s’effondrer. Les NFT leur permettent aujourd’hui de reprendre du poil de la bête. Vente de musiques, de vidéos, de photos, de tableaux… Les artistes profitent pleinement de ce marché virtuel.
Pour les analystes financiers, cette solution alternative est peut-être viable pour les particuliers et les paiements Peer-to-Peer. En revanche, en ce qui concerne les institutions bancaires, les transactions sont traçables. Les risques d’amende ne sont donc pas à écarter. Par ailleurs, il s’agit d’une technique relativement révolutionnaire pour les habitants de l’île. Chaque paiement relève actuellement souvent d’un véritable défi.
Conclusion
Cuba s’engage de plus en plus dans la cryptomonnaie. Les textes publiés qui viennent encadrer l’usage de ces actifs numériques en témoignent. Cette réglementation est entrée en vigueur depuis septembre 2021. Pour autant, le pays n’envisage pas encore d’adopter le bitcoin comme une monnaie officielle. Affaire à suivre.
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Passionné par la technologie blockchain et les cryptomonnaies, nous contribuons à vulgariser et à démocratiser ce nouveau monde. « Chancellor on brink of second bailout for banks »
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