Cryptos : quand influence et peur poussent les nouveaux utilisateurs à investir

Investir dans les cryptos est un risque : celui de perdre ses actifs en raison de la volatilité de leurs prix. Pour autant, une récente étude démontre que nombre d’utilisateurs tendent à prendre ce risque. Particulièrement lorsque des leviers psychologiques comme la peur de louper une opportunité (FOMO), et l’influence déterminent leur décision.

Influence et FOMO : moteurs des achats cryptos des nouveaux utilisateurs en 2022

La décision d’investir dans les cryptos serait-elle un choix parfaitement conscient et délibéré ? La réponse à cette question est plutôt négative. Elle est confirmée par une récente étude de la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA), publiée ce lundi 1er mai.

L’étude de la FINRA a concerné 465 participants, questionnés entre le 9 et le 29 septembre 2022. Et il est sans équivoque. La tendance à investir dans les cryptos serait particulièrement stimulée lorsqu’elle est motivée par la peur de manquer une opportunité (FOMO). Ainsi, 10 % des participants ont indiqué avoir acquis des actifs numériques, par peur de manquer une « opportunité d’investissement potentiellement lucrative ».

New American crypto investors cited "friend suggestion" as one of the primary reasons for dipping their toes into the crypto waters in 2022, a survey reveals. https://t.co/QQOiwo14kI

— Cointelegraph (@Cointelegraph) May 1, 2023

Cette constance est la même, lorsqu’un utilisateur donné y est poussé par un ami. Un phénomène particulièrement remarquable chez les jeunes investisseurs. Ainsi, ce serait quelque 31 %, de ceux-ci, qui ont réalisé leur premier investissement crypto sur la « suggestion d’un ami ». Ce chiffre est largement supérieur au 8 % de leurs homologues du marché des actions et obligations.

L’enquête démontre également le rôle que peut jouer l’influence dans la décision d’un utilisateur de s’informer sur ce marché crypto. Le réseau relationnel de ce dernier serait particulièrement déterminant dans cette démarche. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

48 % des utilisateurs questionnés reconnaissent s’être renseignés auprès d’amis, de membres de leur famille ou de collègues de travail. Cette donnée tombe à 25 % pour les utilisateurs qui se sont renseignés sur les médias sociaux. Des chiffres qui restent en moyenne supérieurs aux 35 % du secteur des actions et obligations.

L’essentiel à retenir 

Dans l’ensemble, que faut-il retenir de tout ceci ? C’est que « l’élément social » semble jouer un rôle beaucoup plus important en matière d’investissements cryptos. La donne est un tantinet différente pour ce qui concerne le domaine des actions ou celui des obligations.

Par ailleurs, le rapport souligne un autre fait remarquable. C’est que comparativement aux investisseurs en actions, ceux en cryptos ont un âge relativement jeune. Il est en moyenne de 37 ans pour les premiers contre 43 ans pour les seconds. À la différence que ces derniers sont plus instruits que les premiers. Serait-ce là le signe d’une meilleure accessibilité de ce marché pour les novices ?