Cryptomonnaies : Une nouvelle loi crypto incite Bybit et Crypto.com à s’installer à Dubaï

Lundi dernier, Bybit a annoncé qu’elle procèdera au transfert de son siège social de Singapour à Dubaï. Le même jour, Crypto.com a rendu public un projet d’ouverture d’un bureau dans la même ville. Pourquoi prendre une telle décision en si peu de temps ? Parce que la nouvelle loi crypto dubaïote a de quoi séduire les exchanges.

Dubaï, premier hub mondial pour les cryptomonnaies et le métaverse ?

En début de semaine, Bybit a publié un communiqué stipulant l’ouverture de son siège social dès le mois d’avril à Dubaï. S’en suivra le lancement d’une « gamme complète » d’activités aux actifs numériques dans la région.

Ben Zhou, cofondateur et PDG de Bybit, commente la décision de son équipe :

« Bybit se réjouit de contribuer aux innovations en matière d’actifs virtuels de l’économie dynamique de l’émirat et d’avoir son siège mondial à Dubaï… Cette approbation de principe est une occasion extraordinaire pour Bybit de soutenir les Émirats arabes unis et l’ambition de la région au sens large de devenir un hub mondial des actifs numériques. »

De son côté, Crypto.com a aussi fait une annonce comme quoi elle établira une « présence significative » dans le pays. Habituée des déménagements, la société était déjà passée par Hong Kong, pour transiter par Singapour, avant d’amarrer à Dubaï. Une vraie aubaine pour l’économie locale puisqu’une pluie de recrutements accompagnera cette migration.

Vous n’êtes pas sans savoir que Bybit et Crypto.com sont des géants dans l’espace crypto. Le premier, ayant démarré en 2018, a pu enregistrer 10 milliards de dollars de transactions au comptant, couplées à des dérivés de cryptomonnaies, en seulement 24 heures. Cela s’est passé mardi dernier d’après le tracker CoinGecko.

Crypto.com, quant à elle, a commencé en 2016. Le même jour, CoinGecko a révélé que la plateforme d’exchange a réalisé la recette de 5 milliards de dollars.

Dubaï, une nouvelle loi crypto

À l’allure où vont les choses, un grand nombre d’exchanges afflueront vers Dubaï pour emboiter le pas à Crypto.com et Bybit. La raison : l’instauration d’une nouvelle loi crypto dubaïote. Ce nouveau cadre législatif vise en effet la réglementation des entreprises d’actifs numériques, y compris les services de négociation et de garde. Et elle est entrée en vigueur au début du mois de mars 2022.

À noter cependant le manque de précisions concernant cette loi sur les cryptomonnaies Dubaï. Aucune information n’a été délivrée concernant sa couverture des cryptomonnaies et des tokens non fongibles (NFT).

En tout cas, l’établissement d’une telle réglementation reflète généralement l’ambition des Émirats arabes unis de devenir une plateforme cryptographique mondiale. N’avez-vous pas déjà entendu l’établissement de Binance et de FTX dans la région après ce réaménagement législatif par le gouvernement local ?

Sinon, ces décisions n’auraient pas été prises si le Singapour n’a pas choisi d’être moins clémente aux cryptomonnaies. Dire que la ville-état, jadis favorable à ce genre d’investissement, a séduit un grand nombre d’entreprises crypto dès janvier 2020. Mais les récents changements en matière de réglementation, incluant notamment la restriction de la publicité, n’ont pas plu à ces derniers.

À un certain moment, le Singapour a déclaré avoir reçu 170 demandes de fournisseurs de services liés aux cryptomonnaies. Mais jusqu’à présent, moins de 10 licences ont été accordées par les autorités locales. Nikkei Asia, reconnait le retrait de demandes déposées par plus d’une centaine d’entreprises dernièrement. Binance fait partie de celles-ci.

À l’heure où la réglementation des cryptomonnaies est devenue monnaie courante, Dubaï veut pousser ses ambitions plus loin. Devenir un hub mondial pour les cryptos et le métaverse, c’est une mission qui n’est pas donnée à tout le monde. Avec la nouvelle loi dubaïote sur les actifs numériques, Dubaï devrait s’attendre à vague de migration d’ici peu.

Source : Forbes