Cryptomonnaie : nouvelle alternative pour les travailleurs de sexe

Bien que le travail du sexe soit présent dans nos sociétés depuis des lustres, le secteur se retrouve encore très marginalisé, même dans le système bancaire. Cependant, l’évolution des cryptomonnaies semble lui offrir plus d’issues. Les cryptomonnaies constituent-elles une meilleure option pour les travailleurs de sexe ? Explications.

Des travailleuses de sexe trouvent refuge dans les cryptos

Trois travailleuses de sexe ont été invitées dans l’émission Cryptoland du média américain Vice. Allie Ève Knox, Belle Creed et Liara Roux ont affirmé sur le plateau de l’émission qu’elles privilégient les cryptomonnaies au système monétaire classique qui se révèle très discriminant. Elles ne comprennent pas les répressions effectuées sur les travailleurs de sexe en général dans ce système ancien.

Elles ont mis en avant l’hypocrisie du système monétaire traditionnel et les discriminations qui y règnent. En effet, les travailleurs du sexe ont du mal à légitimer ce qu’ils gagnent or leur subsistance en dépend fortement. L’accès aux banques et à d’autres moyens de paiement leur est interdit. Ces répressions ne pouvant être justifiées juridiquement se trouvent des raisons morales.

Certaines personnes soutiennent ces répressions en avançant que le travail du sexe ouvre la porte au trafic sexuel, aux abus, aux contenus non consensuels, à la pédopornographie, etc. Toutefois, d’après les trois travailleuses du sexe, il ne faudrait pas nier l’existence de ces faits, mais ils ne sont pas causés par le travail qu’elles fournissent. Les travailleurs du sexe dénonceraient la plupart du temps ces abus et il existe également des plateformes spécialisées qui empêcheraient ces dérives.

Les cryptomonnaies sont-elles réellement la meilleure alternative ?

L’industrie du porno et l’industrie de la cryptomonnaie se rencontrent sans nul doute. En plus d’être une alternative au système monétaire traditionnel, le secteur des cryptomonnaies se relève plus lucratif pour les créateurs de contenus destinés aux adultes. La technologie blockchain et les NFT deviennent de plus en plus populaires chez les travailleurs du sexe. En effet, la technologie blockchain et les NFT constituent un moyen sûr de monétisation et de protection des contenus. Plusieurs plateformes de distribution pornographique ont déjà cerné l’enjeu et ont de ce fait adopté des cryptomonnaies.

Face aux discriminations présentes dans le système financier traditionnel, les créateurs de contenus pornographiques retrouvent espoir avec les garanties de réductions sur les frais et l’absence de rétrofacturation. Les cryptomonnaies leur promettent l’anonymat et les protègent des escroqueries par carte de crédit classique.

Nonobstant, ce secteur aussi présente des limites. L’une des invitées de l’émission Cryptoland, Allie Ève Knox a affirmé par exemple qu’elle s’est déjà faite bannie d’une bourse crypto. D’après elle, il est possible que les plateformes qui lui permettent de vendre ses NFT et ses contenus sexuels lui tournent le dos à tout moment. Il conviendrait alors de souligner le manque de règlementations appropriées dans le secteur crypto. Ce manque pourrait faire augmenter les projets pyramidaux et davantage compliquer les choses pour les travailleurs du sexe.

Il serait judicieux de réfléchir à des plateformes uniquement dédiées aux contenus à caractère sexuel sur la blockchain. Ces plateformes pourront prendre en compte toutes les particularités du secteur afin d’offrir un espace fiable et sans discrimination aux travailleurs du sexe.

Les rivalités entre la cryptomonnaie et les finances traditionnelles se poursuivent jusqu’au secteur de la production des contenus pour adultes. Les cryptomonnaies offrent certains avantages que le système financier traditionnel n’a jamais pu offrir. Mais les travailleurs du sexe devront encore attendre avant d’obtenir des plateformes qui seront réellement adaptées à leurs besoins.

Source :  Bitcoinist