Crypto : Vers une régulation plus souple pour les influenceurs en France ?
En France, une proposition de loi encadrant l’activité des influenceurs est dans les coulisses de l’Assemblée nationale. L’initiative n’a pas trouvé écho au sein de la communauté des influenceurs cryptos. Plusieurs y ont vu un moyen déguisé de les réduire au silence. Stéphane Vojetta, l’un des porteurs du projet, apporte des clarifications.
Des règles souples pour les influenceurs cryptos envisagées ?
Pour protéger les Français des arnaques cryptos, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a travaillé à réguler le secteur crypto. L’institution a probablement joué un rôle dans le choix des parlementaires de soumettre une proposition de loi à cet effet. L’adoption de cette dernière est annoncée pour le 9 mai prochain.
Alors que l’initiative fait grincer les dents de la communauté des influenceurs, Stéphane Vojetta s’est exprimé sur le sujet. Un moyen pour ce parlementaire, de rassurer l’industrie crypto sur l’esprit de la réforme et ce qui est recherché.
D’emblée, le député a tenu à apporter un démenti formel sur l’ambition de la loi en elle-même. Sa vocation, souligne-t-il, n’a jamais été de museler les influenceurs et de les réduire au silence comme plusieurs s’en inquiètent.
« Le principe de base que nous défendons est que la loi qui s’applique dans le monde réel à la publicité doit également s’appliquer à l’influence commerciale, et donc aux influenceurs cryptos. Les influenceurs cryptos ne seront pas réduits au silence », a déclaré Vojetta dans un entretien qu’il a accordé à BFM Crypto.
Un objectif clair visé
De fait, ces derniers pourront « toujours réaliser des contenus et faire preuve de vulgarisation sur les cryptomonnaies, tant qu’ils ne sont pas rémunérés ». L’objectif, rappelle le parlementaire, est de mettre les utilisateurs à l’abri des arnaques cryptos.
Celles-ci seraient, ajoute-t-il, bien plus importantes dans le domaine des cryptos qu’ailleurs. Un argument justement soutenu par des chiffres de l’AMF. L’Autorité a notamment établi que le marché des cryptos concentre à lui seul un quart des arnaques financières.
Pour l’heure, souligne Vojetta, il n’est pas exclu que le texte proposé subisse quelques modifications. C’est le sens de discussions contradictoires qui ont eu lieu avec l’Association pour le développement des actifs numériques (Adan).
Ce que les parlementaires français veulent, c’est que des dispositifs dissuasifs légaux soient mis en place. Ceci, afin de contrôler les activités des influenceurs sur les réseaux sociaux, particulièrement celles jugées malveillantes. Ils semblent ouverts aux propositions pertinentes permettant d’atteindre cet objectif.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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