Crypto : Une FinTech Camerounaise entre dans la danse
Le premier pas de tout acteur voulant agir sur des actifs numériques en France est de se faire enregistrer auprès de l’AMF comme Prestataire de Service sur Actifs Numériques (PSAN). C’est le défi que vient de relever une start-up FinTech camerounaise, Ejara. Elle développe une application mobile d’achat et d’échange de cryptomonnaies et a obtenu son enregistrement le 11 octobre dernier. Enregistrement lui permettant de proposer ses services sur le territoire français.
Ejara, 54ᵉ acteur à obtenir le PSAN
À ce jour, l’AMF a enregistré seulement 3 acteurs proposant les 4 services, sur les 54 compagnies déjà enregistrées comme PSAN auprès de l’AMF. Ejara est donc le 54ᵉ acteur à obtenir un enregistrement pour ses activités en France. L’enregistrement porte sur des activités de conservation d’actifs numériques, d’achat et de vente d’actifs numériques contre une monnaie ayant cours légal et l’échange d’actifs numériques entre eux.
Outre le caractère obligatoire de l’enregistrement, c’est surtout sa crédibilité et le large gage de confiance qu’il procure qui sont recherchés. En effet, les vérifications effectuées par l’AMF sur l’honorabilité des dirigeants et sur les diligences en matière de Lutte Contre le Blanchiment (LCB) ont pour mérite de rassurer acteurs publics et investisseurs particuliers ou institutionnels.
Qui est Ejara ?
Ejara, start-up camerounaise, développe une application, Ejara.io, qui permet d’acheter et de revendre des cryptomonnaies. La cofondatrice de la société, Nelly Chatué-Diop, Alumni HEC, est passée par Darty, Casino ou encore Betclic. Nul doute que sa spécialisation en machine learning appliquée à la détection de fraudes à su retenir toute l’attention des agents de l’AMF et jouer en sa faveur pour l’enregistrement.
Mais pas seulement, l’ambition de la Fintech camerounaise est également d’éduquer et de former aux marchés numériques. C’est par le biais d’un blog et surtout de Ejara School que l’entreprise propose gratuitement sous format vidéo des services de formations. Tutos, cours ou encore conseils pratiques, tout est mis en œuvre pour faciliter l’échange et la compréhension quel que soit le niveau du lecteur. 3 groupes de niveaux ont été établis de Débutant à Expert (bientôt disponible selon le site web d’Ejara).
L’ambition initiale de la start-up est bien évidemment de pouvoir proposer ses services dans la partie francophone du continent Africain, mais aussi en France afin de profiter d’un échange de cultures déjà présent.
Conclusion
La diversité des acteurs se faisant enregistrer en France ne peut être que rassurante quant à l’attractivité du marché des actifs numériques. Mais aussi de l’attractivité de la France en tant que terre d’accueil pour les start-up. Ejara ne sera, à coup sûr, pas la dernière start-up enregistrée en France. Les solutions qui vont se développer au fur et à mesure des enregistrements répondront de manière plus probante encore aux demandes des régulateurs et auront le mérite intrinsèque de rassurer les investisseurs. La hausse des enregistrements AMF va hisser le niveau de qualité des prestations proposées.
Nous lui souhaitons de devenir une alternative aux entreprises de transferts d’argents internationaux qui subissent des délais administratifs, mais sont aussi frappés par des frais plus élevés que ceux que peut proposer la blockchain. À la lecture de ces éléments, nous pouvons nous demander si les technologies blockchain décentralisées arriveront à remplacer complètement Western Union.
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