Crypto : Sorare dans le collimateur des autorités françaises

Sorare, la licorne française spécialisée dans la commercialisation de NFT, est actuellement dans le viseur de l’Autorité nationale des jeux (ANJ). En effet, le régulateur a émis des doutes sur la nature réelle des activités de la startup. Par conséquent, elle doit fournir dès l’automne des preuves que son offre ne relève pas du domaine des paris sportifs.

L’autorité nationale des jeux s’interroge

L’ANJ soupçonne Sorare d’être une plateforme de paris sportifs maquillée. Pour mémoire, Sorare propose des cartes à collectionner virtuelles sous forme de NFT. Chaque carte représente un joueur de football et permet de spéculer sur le long terme en fonction des performances réelles du joueur qui figure sur la carte.

L’ANJ remet en cause le statut légal de Sorare, en vertu de l’article L320-1 du Code de la sécurité intérieure. Celui-ci stipule que « sont réputés jeux d’argent et de hasard et interdits comme tels toutes opérations offertes au public, sous quelque dénomination que ce soit, pour faire naître l’espérance d’un gain qui serait dû, même partiellement, au hasard et pour lesquelles un sacrifice financier est exigé de la part des participants ».

Il convient de noter qu’en France, les établissements proposant des jeux d’argent doivent obtenir une licence avant de pouvoir exercer.

Sorare riposte

Dans le cas de Sorare, le prix des cartes virtuelles représente la mise, les récompenses offertes ainsi que le gain potentiel. Mais pour la startup tricolore, il n’en est rien. Suite aux accusations portées à son encontre, elle s’est défendue en disant : « Sur Sorare, Il n’y a pas de notion de mise ou de sacrifice financier, en fonction d’un événement sportif. Lorsqu’une carte Sorare est jouée dans notre jeu de fantasy, elle n’est jamais perdue ».

Pour tirer un trait sur cette affaire, l’ANJ a posé un ultimatum à la société crypto. Elle a jusqu’à l’automne prochain pour prouver que son activité n’a aucun lien avec les jeux de hasard. Si tord lui est donné, Sorare devra se soumettre au contrôle de l’autorité de régulation. Cela implique une imposition fiscale plus élevée et à des limitations concernant ses profil d’utilisateurs. De quoi fragiliser considérablement ses revenus et sa communauté.