Crypto : Maduro serre la vis contre Binance et X après une élection contestée

Nicolas Maduro, fraîchement réélu lors d’une élection très contestée, ne perd pas de temps pour montrer ses crocs. Ses premières attaques visent des géants technologiques tels que la Fondation Carter, X, WhatsApp et, plus récemment, Binance. Le président vénézuélien s’en prend directement à ces plateformes dans une tentative désespérée de garder le contrôle de l’information et de la monnaie, tandis que le pays se trouve au bord de l’effondrement.

Blocage de Binance : Une attaque contre l’industrie crypto

Le Venezuela, sous la direction de Nicolas Maduro, qui a déjà interdit le minage de cryptomonnaies, a pris la décision controversée de bloquer l’accès à l’exchange crypto Binance, une mesure qui a mis en émoi les utilisateurs locaux.

Cette plateforme est particulièrement prisée par les Vénézuéliens, car elle leur permet de fuir l’hyperinflation du bolívar en échangeant directement du cash contre des cryptos via son service peer-to-peer.

🚨 Bloqueado Binance en CANTV 🚨

Esta noche detectamos un bloqueo DNS al exchange de criptomonedas @Binance, el cual afecta el normal funcionamiento de su web y su aplicación móvil.

El bloqueo fue detectado por primera vez a las 8:15 PM de hoy #9Ago pic.twitter.com/aivmVT2VNi

— VE sin Filtro (@vesinfiltro) August 10, 2024

Selon l’organisation VE sin Filtro, le 9 août dernier, un blocage DNS a été détecté, empêchant le bon fonctionnement du site et de l’application mobile de Binance.

Le timing ne laisse aucun doute : il s’agit d’une réponse directe aux manifestations massives qui ont suivi les résultats électoraux.

Face à cette situation, Binance, via son compte X @binanceLATAM, a tenu à rassurer ses utilisateurs sur la sécurité de leurs fonds, tout en surveillant de près l’évolution des événements pour réagir rapidement en cas de besoin.

Maduro vs Musk : le clash des titans sur X

La décision de bloquer X, anciennement Twitter, est le dernier épisode d’un bras de fer entre Nicolas Maduro et Elon Musk. Ce dernier a publiquement accusé Maduro de fraude électorale, ce qui a déclenché la colère du président vénézuélien.

Dans une déclaration télévisée, Maduro a annoncé avoir ordonné le blocage de X pendant 10 jours, accusant Musk d’utiliser la plateforme pour attiser la haine et déstabiliser son régime.

« X dehors pendant 10 jours ! Elon Musk dehors ! », a-t-il clamé avec ferveur.

Cette censure est perçue comme une tentative désespérée de couper court à la communication entre les Vénézuéliens, qui utilisent massivement les réseaux sociaux pour partager des informations sur la crise politique et économique qui secoue le pays.

Pourtant, malgré ces restrictions, certains utilisateurs à Caracas ont encore pu accéder à la plateforme, prouvant que l’application des mesures de censure reste imparfaite.

WhatsApp et Binance dans le collimateur

Outre X, Nicolas Maduro a aussi décidé de s’attaquer à WhatsApp, une application pourtant essentielle dans la vie quotidienne des Vénézuéliens. Lors de ladite émission télévisée, il a publiquement supprimé WhatsApp de son téléphone, exhortant ses partisans à se tourner vers Telegram, un concurrent moins populaire mais plus contrôlé par le régime. Une aubaine pour les utilisateurs locaux qui s’attendent à la grosse surprise de MetaFight Airdrop sur cette plateforme ?

Ce coup de théâtre ne fait que renforcer l’isolement du Venezuela sur la scène internationale.

Parallèlement, le blocage de Binance, émetteur de la crypto BNB, a été largement critiqué, car il prive les Vénézuéliens d’un des rares moyens encore disponibles pour protéger leurs économies. « Nous comprenons les désagréments et l’inquiétude que cette situation peut causer », a déclaré Binance sur X.

• Chiffre clé : Plus de 2 000 personnes ont été arrêtées lors des manifestations post-électorales.

La stratégie répressive de Nicolas Maduro inquiète de plus en plus d’experts qui prévoient un effondrement total et imminent du Venezuela, en raison de sa politique économique et financière désastreuse, menée par un chef de l’État de plus en plus impopulaire.