L'USDT est le stablecoin prisée des escrocs d’après l’ONU
Selon l’ONU, l’USDT permet aux fraudeurs de recycler rapidement d’importantes sommes d’argent sale. Le stablecoin leur offre une porte de sortie discrète et difficile à tracer pour leurs gains illicites. Un constat alarmant qui met en lumière les dérives potentielles de la crypto.
L’USDT au coeur des escroqueries de grande ampleur
D’après le rapport des Nations unies, l’USDT est devenu un rouage essentiel pour certains réseaux criminels opérant en Asie du Sud-Est. Le stablecoin leur permet notamment de blanchir les profits générés par des arnaques sophistiquées de type « pig butchering ».
Ces escroqueries constituent à séduire une victime sur les réseaux sociaux, avant de lui soutirer d’importantes sommes d’argent. Selon l’ONU, les escrocs utilisent ensuite fréquemment l’USDT pour dissimuler l’origine frauduleuse des fonds dérobés.
Grâce à la rapidité des transferts et à la difficulté de tracer les transactions, le stablecoin offre un moyen idéal pour recycler ces profits illicites à grande échelle. Un constat préoccupant sur les dérives possibles des crypto.
Un système de fonctionnement opaque
Plusieurs caractéristiques de l’USDT en font un outil prisé des criminels en Asie et au-delà. Tout d’abord, il s’agit du plus important stablecoin au monde en termes de capitalisation. Elle bénéficie d’une forte liquidité et d’une adoption généralisée.
Mais surtout, sa gouvernance manque de transparence selon ses détracteurs. L’émetteur de l’USDT, la société Tether, a plusieurs fois fait l’objet de controverses concernant ses réserves et son fonctionnement.
Cette opacité profite aux criminels, qui peuvent échanger et transférer des volumes importants d’USDT sans laisser de trace claire sur la blockchain publique. Un problème croissant identifié par l’ONU.
Un défi pour les régulateurs
Ce constat pose un véritable défi aux autorités, qui peinent à lutter contre ce type de cyber criminalité transnationale. Les groupes criminels tirent avantage de la nature décentralisée des crypto et de la difficulté de coordonner les réponses entre juridictions.
Pour l’ONU, limiter l’utilisation frauduleuse de l’USDT nécessitera une action concertée. Il s’agira notamment d’améliorer la coopération judiciaire internationale, les échanges d’informations et la traçabilité des transactions suspectes.
Mais les initiatives récentes autour de la régulation des cryptomonnaies, comme la loi sur les actifs numériques en Europe, vont dans le bon sens. À condition de les étendre au-delà des frontières régionales.
L’utilisation presque institutionnalisée de l’USDT par certains groupes criminels en Asie est révélatrice des risques liés aux crypto. Derrière les promesses d’innovation, subsistent des zones d’ombre propices aux dérives. Ce constat appelle à une mobilisation accrue des régulateurs, au niveau national et international. Car la technologie blockchain n’échappe pas aux exigences éthiques et légales qui s’imposent au secteur financier dans son ensemble.
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Le monde évolue et l'adaptation est la meilleure arme pour survivre dans cet univers ondoyant. Community manager crypto à la base, je m'intéresse à tout ce qui touche de près ou de loin à la blockchain et ses dérivés. Dans l'optique de partager mon expérience et de faire connaître un domaine qui me passionne, rien de mieux que de rédiger des articles informatifs et décontractés à la fois.
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