Crypto : L'Inquiétante ascension de la délinquance financière en France
Les cryptomonnaies, souvent vantées pour leur potentiel d’émancipation financière, sont parfois détournées à des fins malveillantes, facilitant ainsi le blanchiment d’argent. Cette utilisation pernicieuse de la technologie blockchain a suscité une vive réaction, notamment après le récent rapport de TracFin, qui met en lumière l’implication des cryptos dans des opérations financières suspectes dans l’Hexagone.
Cryptomonnaies : Nouveau Far West français du blanchiment
Depuis toujours, la présence des cryptomonnaies dans les affaires de blanchiment d’argent suscite une vive inquiétude parmi nos gouvernants. Elizabeth Warren, la sénatrice démocrate du Massachusetts, nullement enchantée par le phénomène, a réagi avec vigueur dès juin 2023. Son projet de loi vise à contrer cette pratique néfaste, tout en offrant une opportunité de réguler l’utilisation des cryptomonnaies.
La crypto deviennent le nouvel Eldorado du blanchiment d’argent en France, dépassant même les secteurs financiers traditionnels dans les déclarations de soupçons.
Tracfin, le vigile français des flux financiers, a reçu un nombre record de signalements en 2023, atteignant près de 190 653 cas suspects, soit une augmentation spectaculaire de 15 % par rapport à l’année précédente.
Ce n’est pas seulement le secteur financier traditionnel qui est en cause. Les établissements de monnaie électronique et les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) ont déclaré une montée en flèche de 146 % et 339 % respectivement.
Bercy tire la sonnette d’alarme, mettant en lumière une tendance alarmante. Les banques et établissements de crédit restent les principaux déclarants, mais les prestataires de services numériques deviennent un foyer d’attention croissante.
Dans ce Far West financier, où la transparence est souvent aussi évasive que le vent du désert, les bitcoin (BTC) et autres cryptomonnaies émergent comme un nouvel enjeu majeur pour Tracfin et les autorités de régulation financière.
Crypto-délinquance : Les mauvais coups du virtuel
Tracfin, a déjà parlé sur le même ton l’année dernière : les crypto-actifs sont devenus le nouvel eldorado des délinquants, selon son dernier rapport explosif pour l’année 2022 relayé par Le Figaro.
Dans cette galerie des horreurs financières, les cryptos brillent en tête de liste, devenant les complices privilégiés de fraudes sophistiquées, du blanchiment d’argent jusqu’au financement du terrorisme jihadiste. « Un nouveau vecteur de financement du terrorisme », déplore Tracfin, soulignant leur rôle dans les circuits clandestins des organisations criminelles.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, saluent le travail acharné de Tracfin, qui a révélé une somme colossale de 2,1 milliards d’euros de fraudes financières, dont près de 1,5 milliard lié à la fraude fiscale, sociale ou douanière.
Mais les chiffres alarmants ne s’arrêtent pas là : par rapport à 2022, les déclarations de soupçons ont bondi de 46 %, avec 162 708 déclarations reçues par Tracfin. Face à cette explosion de la délinquance financière, Tracfin annonce une consolidation de ses moyens pour les années à venir.
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