Crypto : L’Ethereum peut-il encore dépasser les 3 000 $ après le piratage de Bybit ?

L’univers des cryptos est une arène où chaque incident majeur redessine les dynamiques du marché. En effet, ce piratage colossal de 1,4 milliard de dollars subi par Bybit, l’un des plus grands exchanges centralisés, pose une question importante : l’Ether peut-il encore franchir les 3 000 $ malgré ce choc ? Ce hacking, le plus important de l’histoire des cryptos, s’insère dans une période où le marché d’Ethereum vacille entre espoir et incertitude. Bybit a réagi par le rachat de plus de 106 000 ETH pour compenser ses pertes. Une telle situation a provoqué une pression d’achat qui pourrait renverser la tendance baissière de l’actif. Pourtant, ce rachat massif suffira-t-il à renverser la vapeur, ou la menace des liquidations massives risque-t-elle d’anéantir ce rebond ?

Bybit secoué par un hacking de 1,4 milliard de dollars

Le 21 février 2025, Bybit a été victime du plus grand vol de cryptos jamais enregistré, avec une perte astronomique de 1,4 milliard de dollars en stETH et d’autres actifs. D’après les premiers éléments de l’enquête, le groupe Lazarus, affilié à la Corée du Nord, est pointé du doigt comme l’auteur de cette attaque sophistiquée.

Plutôt que de se laisser submerger par cette crise, Bybit a opté pour une stratégie offensive. En seulement quelques jours, la plateforme a procédé à l’achat de 106 498 ETH, soit une injection de près de 295 millions de dollars sur le marché, afin de reconstituer ses réserves et rassurer ses utilisateurs. Ces acquisitions massives, réalisées via des transactions de gré à gré (OTC), ont réduit de moitié la perte initiale en Ether de la plateforme.

Toutefois, cette manœuvre salvatrice ne garantit pas un retour immédiat de la confiance. Le marché, encore sous le choc, surveille de près la réaction des investisseurs et l’évolution des prix de l’Ether face aux zones de résistance techniques critiques.

Un rebond vers 3 000 $, mais à quel prix ?

Depuis cet incident, l’Ether a affiché une progression de 5,38 % en seulement deux jours, une hausse qui semble alimentée par les rachats de Bybit et une offre réduite sur les exchanges. En effet, les réserves d’ETH détenues sur les plateformes centralisées sont tombées à 18,95 millions, un niveau inédit depuis juillet 2016, ce qui renforce l’hypothèse d’un marché plus orienté vers l’accumulation que la vente.

Mais cette dynamique haussière cache une zone de turbulence. Selon Vugar Usi Zade, COO de Bitget, pour que l’Ether réalise un véritable retournement haussier,, il doit dépasser avec conviction la zone des 2 700 à 3 000 $. « Un franchissement décisif de cette résistance ouvrirait la porte à une poursuite de la tendance haussière, notamment si l’intérêt institutionnel continue de croître », a-t-il déclaré.

Si l’ETH franchit les 3 000 $, les données de CoinGlass indiquent que plus de 623 millions de dollars de positions short pourraient être liquidés, ce qui pourrait amplifier une poussée haussière. Cependant, la menace d’une pression vendeuse soudaine reste bien présente, notamment si les pirates du groupe Lazarus décidaient de liquider leurs avoirs pour encaisser leurs gains.

L’incertitude persiste quant à l’issue de cette situation. Le marché oscille entre espoir et prudence, et scrute la capacité de l’Ether à briser ses résistances tout en redoutant une forte volatilité due aux positions spéculatives. Si l’impact immédiat du hacking semble atténué par la stratégie de Bybit, le véritable test réside dans la confiance des investisseurs à long terme. Ethereum parviendra-t-il à transformer cette crise en opportunité, ou se heurtera-t-il à un plafond de verre impénétrable ?