Crypto : Le patron de la SEC noircit à nouveau le tableau !

Aucune pression ne fera reculer Gary Gensler : qu’elle provienne de la communauté crypto ou des élus pro-crypto du Congrès américain. La preuve ? Hier, il a déclaré que les sociétés de cryptomonnaie et celles issues de la finance traditionnelle (TradFi) doivent être mises sur le même pied d’égalité. En plus, le tableau est noir pour l’industrie naissante. Gros plan !

Gary Gensler s’attaque à nouveau aux cryptomonnaies

Le président de la Securities and Exchange Commission des États-Unis n’est pas du genre à avoir froid aux yeux quand il s’agit de la régulation des cryptomonnaies. C’est normal que son institution mène une politique agressive contre des géants crypto comme Kraken, Binance, Ripple, Coinbase…

Des fois, Gensler se fait épingler par des élus américains lors de ses passages routiniers devant le Sénat ou le Congrès des USA. À titre exemple, le 27 septembre dernier, quand les sénateurs ont critiqué se méthode pour réguler les crypto-monnaies, le président de la SEC a défendu bec et ongles sa position. Pas question d’accorder une quelconque forme de traitement de faveur à cette industrie.

BREAKING: GARY GENSLER SAYS THAT THE CRYPTO FIELD IS "…RIFE WITH FRAUD, SCAMS, BANKRUPTCIES, AND MONEY LAUNDERING" – IN PREPARED REMARKS AT THE 2023 SECURITIES ENFORCEMENT FORUM pic.twitter.com/cwFh136Ogl

— DEGEN NEWS 🗞️ (@DegenerateNews) October 25, 2023

« En ce moment : Gary Gensler déclare que le domaine des cryptomonnaies est ‘…truffé de fraudes, d’escroqueries, de faillites et de blanchiment d’argent’ – dans des remarques préparées au Forum 2023 sur l’application des lois sur les securities. »

Dans une récente parution, The Block a fait un bref résumé de l’allocution de Gary Gensler lors du Forum 2023 sur l’application des lois sur les valeurs mobilières. À cette occasion, le président de la SEC, un profil que Binance aurait bien aimé avoir à ses côtés, a souligné qu’il n’a pas changé de position concernant les cryptomonnaies. À ses yeux, ses actifs devront être soumis aux lois existantes sur les « securities », peu importe l’avis des acteurs du secteur crypto ou celui des traders bitcoin (BTC).

La TradFi est régie par les mêmes lois, pourquoi la SEC devrait-elle faire exception avec la crypto ?

« Il n’y a rien sur les marchés des titres de crypto-actifs qui suggère que les investisseurs et les émetteurs méritent moins les protections de nos lois sur les valeurs mobilières. Le Congrès aurait pu dire en 1933 ou en 1934 que les lois sur les valeurs mobilières ne s’appliquaient qu’aux actions et aux obligations. Pourtant, le Congrès a inclus une longue liste d’éléments dans la définition d’une valeur mobilière, dont le ‘contrat d’investissement’ », a remarqué Gary Gensler.

Maintenir le même cap

À chaque fois qu’un fiasco survient dans le monde de la Finance, la SEC se fait toujours harangué. En 2008, quand Bernard Madoff a soutiré 50 milliards de dollars à des investisseurs, le régulateur américain a été accusé de ne pas avoir pris des mesures adéquates pour déjouer le système de Ponzi. Treize années plus tard, Sam Bankman-Fried a pillé des millions d’investisseurs sur FTX. Son immaturité a causé près de 10 milliards de dollars de pertes.

Mais la SEC aurait pu anticiper la chute de FTX, estiment certains observateurs.

Conséquence : l’équipe de Gary Gensler a choisi de décupler les efforts pour la protection des investisseurs crypto. Le patron de cette institution de régulation a profité de son discours pour confirmer ce choix d’intensification de mesures.

La poursuite des malfaiteurs devient logiquement l’une des priorités actuelles de la Securities and Exchange Commission. D’après Barrons, Gary Gensler a avancé des chiffres probants : l’agence compte plus de 780 affaires judiciaires et actions administratives au cours du dernier exercice fiscal. Sachant que celui-ci a pris fin en septembre dernier.

Malheureusement, la plupart des dossiers entre les mains de la SEC concernent les cryptos.

« C’est un domaine où sévissent la fraude, les escroqueries, les faillites et le blanchiment d’argent. Alors que de nombreuses entités de cet espace affirment qu’elles opèrent en dehors de la portée des réglementations émises avant le célèbre livre blanc de Satoshi Nakamoto, elles sont également promptes à rechercher les protections de la loi, dans les tribunaux des faillites et dans les litiges privés », a-t-il ajouté.

Mais rassurez-vous, la SEC sait aussi se retenir quand il le faut. Quand la justice ne joue pas en sa faveur, elle reconnaît publiquement sa défaite. Le cas de Ripple et de ses dirigeants, témoigne de sa rare manifestation de bonne volonté envers l’industrie crypto.