Crypto : Le FMI se prononce sur les actifs numériques
Dans une publication qui date du 7 Juin 2022, le Fonds Monétaire International s’est prononcé sur les cryptomonnaies. Dans ce document, il établit les principaux composants technologiques qui déterminent le profil énergétique des monnaies numériques. Il s’appuie sur des estimations universitaires et industrielles pour comparer les monnaies numériques entre elles. D’après le FMI, si les cryptomonnaies comme le bitcoin sont considérées comme polluantes, d’autres initiatives pourraient être plus respectueuses de l’environnement que les systèmes de paiement existants.
L’impact du système de paiement sur l’environnement
Le FMI fait le constat suivant : Les systèmes de paiement évoluent rapidement, et les méthodes se diversifient à mesure que la technologie s’intègre à notre société. Les nouvelles formes de monnaies numériques offrent des opportunités tout en alimentent les débats sur l’impact environnemental. En effet, chaque transaction entraîne un coût énergétique et environnemental non négligeable. Néanmoins, le système de paiement a toujours été en constante évolution. Le document mis en ligne par le FMI a pour objectif d’examiner les impacts des différentes formes de crypto actifs sur la consommation d’énergie. Aussi, le document se veut utile à la conception de monnaies numériques de banques centrales (CBDC) respectueuses de l’environnement.
Environnement : les éléments polluants
La consommation d’énergie des cryptomonnaies peut varier considérablement en fonction de deux éléments de conception. Le premier élément est le mécanisme de consensus utilisé pour parvenir à un accord sur l’état actuel du réseau. Les besoins énergétiques qui en résultent peuvent être très importants, comme dans le cas d’algorithmes de Proof-of-work (PoW). Un tel mécanisme est utilisé s’agissant du Bitcoin. D’autres ont un impact plus faible, c’est le cas par exemple de celles utilisant le mécanisme du Proof-of-stake (Pos).
Le deuxième élément est le niveau de contrôle qui peut être exercé sur l’architecture sous-jacente. Par exemple, le contrôle du nombre de nœuds mais aussi la capacité à attribuer des rôles aux participants, l’emplacement des nœuds et la facilité de mise à jour du code. Par rapport aux systèmes sans permission qui permettent à n’importe qui de se joindre à eux en tant que validateur, les réseaux avec permission permettent un contrôle plus strict des paramètres qui influencent la consommation d’énergie.
Le Pos face aux systèmes de paiement actuel
Les études universitaires indiquent que les réseaux non-PoW sont nettement plus efficaces sur le plan énergétique que les centres de traitement des cartes de crédit actuels, en partie parce que ces derniers impliquent des coûts importants sur le plan énergétique. En outre, ces cryptomonnaies peuvent améliorer encore le système de paiement traditionnel en termes de consommation d’énergie. En effet, ces dernières utilisent des solutions purement numériques. À contrario, le système actuel utilise des moyens de paiement physiques comme l’argent liquide ou les cartes et les terminaux.
Ainsi, les CBDC pourraient être conçues pour utiliser des infrastructures moins énergivores que le système de paiement actuel. Les CBDC qui s’appuient sur des réseaux autorisés non-PoW pourraient exploiter à la fois les gains d’efficacité de ces réseaux et l’utilisation de moyens de paiement numériques. En fonction du nombre et de l’emplacement des nœuds, les CBDC pourraient optimiser davantage l’utilisation de l’énergie.
Les CBDC face à l’enjeu environnemental
La technologie du grand livre distribué (DLT) est un système numérique d’enregistrement des transactions d’actifs dans lequel les transactions et leurs détails sont enregistrés à plusieurs endroits en même temps. Les CBDC non DLT pourraient être plus efficaces que le système de paiement actuel si les banques centrales choisissent la plateforme, le matériel et les autres éléments de l’écosystème CBDC en tenant compte de l’efficacité énergétique comme critère.
Ce potentiel d’impact environnemental positif dépendra également de facteurs supplémentaires.
Par exemple, les coûts de réglementation et de mise en conformité peuvent être une source importante de dépenses énergétiques. Il dépendra également de l’opportunité et de la manière dont des caractéristiques supplémentaires sont jugées nécessaires. Il pourrait s’agir de mesures de résilience accrues ou des capacités de paiement hors ligne. Les méthodologies et les données pour l’évaluation complète de la chaîne de paiement sont actuellement en cours.
Source : FMI Website
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À l'angélisme des intercesseurs du système monétaire actuel, j'oppose la DeFi, les actifs numériques et le metaverse. Juriste au Luxembourg, je m'intéresse aux fonds d'investissement en cryptomonnaies.
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