Crypto : Le FMI exhorte le Kenya à suivre les règles mondiales
Le Kenya, souvent cité en exemple pour l’adoption des cryptomonnaies en Afrique, se retrouve dans le viseur du FMI. Mais au lieu d’un coup de massue, l’institution a opté pour des recommandations en douceur, prônant une mise à jour des régulations désuètes et un alignement avec les standards internationaux. La question brûlante : comment ce cadre modernisé impactera-t-il un marché crypto encore balbutiant, mais riche de promesses ?
Le FMI invite le Kenya à moderniser ses lois crypto
Dans un rapport technique fraîchement publié, le FMI, auteur d’une nouvelle offensive au Salvador, a rappelé au Kenya que ses régulations actuelles ressemblent davantage à un mode d’emploi de télégramme qu’à une réponse adaptée aux défis modernes. « Les lois actuelles offrent peu, voire aucune base légale contraignante », affirme l’organisme, pointant du doigt les lacunes criantes qui favorisent les escroqueries et autres activités illicites.
Au menu des recommandations ?
- Une analyse approfondie du marché crypto local ;
- Une définition claire et cohérente des termes comme « crypto-actif » ou « actif virtuel » ;
- Une coopération transfrontalière pour surveiller les plateformes étrangères.
Par ailleurs, l’alignement sur des cadres comme le Bali Fintech Agenda ou les recommandations du GAFI est jugé crucial. Une régulation cohérente permettrait de protéger les consommateurs tout en encourageant l’innovation.
Mais entre les politiciens hésitants et un secteur crypto encore en ébullition, le Kenya semble pris entre le marteau de la conformité et l’enclume de l’innovation.
Un marché crypto en plein essor, mais mal encadré
Le marché crypto kenyan, bien qu’en pleine croissance, reste une terre de contrastes. Des applications comme M-Pesa facilitent le paiement en bitcoin, allant jusqu’à acheter des frites avec des ₿.
Mais cette adoption rapide n’a pas été accompagnée par un cadre juridique solide, créant une brèche où les arnaques prospèrent.
Pour corriger cela, le FMI préconise des solutions pragmatiques :
- Implémenter un cadre légal et des licences d’ici 12 à 24 mois ;
- Éduquer les régulateurs et les consommateurs ;
- Renforcer les ressources de supervision pour endiguer les abus.
« Le Kenya a un potentiel unique, mais il est essentiel de poser des bases solides pour garantir un marché transparent et durable », souligne le rapport.
Cependant, certaines voix s’élèvent pour critiquer une ingérence perçue comme freinateur dans un secteur qui dépend de sa flexibilité pour innover.
Alors que les décideurs de ce monde lorgnent les routes tracées par des figures comme Trump, la question demeure : convertir les réserves en bitcoins est-il encore une folie ou bien une vision d’avant-garde, comme le gouverneur de la Banque centrale du Kenya l’affirmait en 2022 ?
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