Crypto : Le Dogecoin dépasse le Crédit Suisse !
Le Crédit Suisse traverse la pire crise de son histoire. La banque suisse a perdu plus de 20 % de sa capitalisation en l’espace d’une journée. Une véritable débâcle qui place désormais l’établissement helvétique derrière le Dogecoin en termes de capitalisation. C’est acté : une cryptomonnaie à tête de chien résiste mieux aux turbulences qu’une banque Européenne majeure. Un symbole qui annonce une crise plus globale sur les marchés traditionnels ?
Le Crédit Suisse au bord du gouffre
Quelques jours après la faillite de la banque américaine SBV, les regards se tournent à présent vers l’Europe. Ce mercredi 15 mars 2023, la panique s’est emparé des actionnaires de la banque suisse. Acteur bancaire historique et de confiance, l’action du Crédit Suisse a en effet fortement chuté, faisant passer son cours en dessous des 2 dollars. Dorénavant, la capitalisation de la banque s’élève à peine à 7 milliards d’euros. Une chute vertigineuse par rapport à son historique d’il y a 1 an tout juste, où le Crédit Suisse affichait plus de 30 milliards d’euros de capitalisation. Cette volatilité extrême est surprenante pour une institution de cette envergure : il n’en fallait pas moins à la communauté crypto pour comparer le Crédit Suisse à un vulgaire shitcoin…
Le Dogecoin résiste mieux malgré la baisse
Qui aurait pu prédire que le Dogecoin dépasse un jour le cours de l’action du Crédit Suisse ? Même avec les baisses récentes sur le marché des cryptos, le memecoin favori d’Elon Musk devance cette banque majeure. Cette situation ubuesque n’annonce pourtant rien de bon pour la stabilité de l’économie mondiale : les marchés sont grandement tributaires de la bonne santé des banques, si bien que l’effet de contagion n’est jamais loin. La Bourse de Paris a d’ailleurs chuté de 3,58 % en une journée, notamment en raison de ces inquiétudes.
Une faillite du Crédit Suisse serait un choc immense pour les marchés. Il s’agirait d’un très mauvais signal, avec des conséquences très concrètes : les fonds des clients seraient bloqués, voire perdus pour compenser les futurs créanciers. À moins que la banque soit sauvée in extremis, comme ce fut le cas pour la plupart des établissements lors de la crise des subprimes, en 2008. D’ailleurs, Satoshi Nakamoto avait précisément inventé le bitcoin en réponse à l’injustice du sauvetage des banques par les États.
Cryptos solides, ou banques faibles ?
En outre, la cryptomonnaie Dogecoin n’est pas la seule à dépasser le Crédit Suisse. Le BUSD de Binance, Solana ou encore Pokadot sont autant de cryptos à pouvoir se targuer d’avoir dépassé la capitalisation de la banque helvétique. Vient alors cette question : le Dogecoin est-il surévalué ? Ou bien le Crédit Suisse est-il dans une telle difficulté que les investisseurs jugent qu’il ne vaut plus rien ?
Si l’on penche instinctivement pour la deuxième explication, il ne faut pas non plus nier les bulles spéculatives que peuvent former les cryptomonnaies. D’autant qu’au départ, le Dogecoin était une simple blague entre geeks intéressés par la crypto.
Le décrochage inédit du Crédit Suisse pourrait semble annonciateur de mouvement violent sur les marchés. Dans ce contexte, le bitcoin pourrait se distinguer par rapport aux autres cryptos. En cas de crise sérieuse, il aurait enfin l’occasion de servir de réserve de valeur, anti-banques, comme Satoshi Nakamoto l’a voulu, en pleine crise des subprimes en 2008.
Maximisez votre expérience Cointribune avec notre programme 'Read to Earn' ! Pour chaque article que vous lisez, gagnez des points et accédez à des récompenses exclusives. Inscrivez-vous dès maintenant et commencez à cumuler des avantages.
Les cryptomonnaies et le bitcoin constituent un phénomène culturel et politique à part entière. Du mouvement cypherpunk en passant par le crypto-art, je documente ces tendances qui repoussent toujours plus loin les frontières de l’économie traditionnelle.
Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.