Crypto : Le Canada dévoile un plan anti-blanchiment redoutable
Le Canada n’a jamais pris les cryptomonnaies à la légère, particulièrement en matière de régulation. Connu pour sa vigilance, le gouvernement canadien a redoublé d’efforts pour contrer leur utilisation illicite. Récemment, le FINTRAC a publié une alerte opérationnelle soulignant le lien entre crypto et blanchiment lié aux opioïdes. Voici comment cette institution renforce son arsenal face à ce défi de taille.
Blanchiment et crypto : le Canada serre la vis
Outre la guerre commerciale contre la Chine sur les véhicules électriques, le Canada a du pain sur la planche. Ainsi, le Financial Transactions and Reports Analysis Centre of Canada (FINTRAC) ne laisse rien au hasard. Son récent rapport met en lumière les nouvelles stratégies pour déceler les transactions suspectes, notamment dans le cadre de la lutte contre le trafic d’opioïdes synthétiques.
Avec des conversions massives crypto-fiat et des comptes fraîchement créés utilisant des portefeuilles multiples, le modus operandi des blanchisseurs est sophistiqué.
- En 2023-2024, FINTRAC a émis 93 divulgations financières sur des activités illicites ;
- Ces informations concernaient 354 individus et ont alimenté 53 enquêtes policières ;
- Depuis le lancement de Project Guardian, près de 1 000 rapports d’intelligence financière ont été produits.
Les plateformes d’actifs virtuels (VASPs) sont au cœur de cette lutte. Leur collaboration est essentielle pour détecter les dépôts provenant de régions à haut risque ou les comptes déjà signalés pour activité suspecte.
Comme le souligne FINTRAC sur X : « Avec l’appui des entreprises, nous continuons à renforcer nos capacités face aux transactions illicites. »
Collaboration internationale et crypto-actifs
La bataille contre le blanchiment de fonds ne se limite pas aux frontières du Canada. Le pays participe activement au North American Drug Dialogue, un partenariat entre les États-Unis, le Mexique et le Canada. Ce cadre international facilite l’échange d’informations et le développement de stratégies communes pour contrer le trafic d’opioïdes synthétiques.
L’initiative Project Guardian, lancée en 2018, illustre cet effort collectif. Soutenue par la CIBC et d’autres institutions financières, elle agit en tandem avec les régulateurs et les forces de l’ordre.
Son objectif est clair : empêcher les criminels d’exploiter les crypto-actifs pour blanchir des fonds. FINTRAC insiste sur la nécessité d’inclure ces nouveaux facteurs de risque dans les stratégies anti-blanchiment des entreprises.
Le rapport alerte également sur des schémas spécifiques :
- Création de comptes anonymes pour dissimuler l’origine des fonds ;
- Transferts massifs de cryptomonnaies entre portefeuilles ;
- Retraits en devises après conversion via des plateformes crypto.
Ces indicateurs, fruits de l’analyse approfondie de FINTRAC, permettent aux acteurs du secteur de renforcer leur vigilance.
En outre, le Canada démontre qu’il ne ménage pas ses efforts dans la lutte contre le blanchiment via les cryptos, tout en restant à la pointe des innovations financières. Son rôle pionnier, comme l’illustre le lancement du premier ETF Solana, prouve qu’une régulation stricte peut coexister avec un dynamisme économique.
Maximisez votre expérience Cointribune avec notre programme 'Read to Earn' ! Pour chaque article que vous lisez, gagnez des points et accédez à des récompenses exclusives. Inscrivez-vous dès maintenant et commencez à cumuler des avantages.
La révolution blockchain et crypto est en marche ! Et le jour où les impacts se feront ressentir sur l’économie la plus vulnérable de ce Monde, contre toute espérance, je dirai que j’y étais pour quelque chose
Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.