Crypto : La révolution qui effraie les économies traditionnelles !

Bitcoin et les cryptomonnaies ont pris d’assaut l’actualité, attirant l’attention des médias et alimentant les débats à travers le monde. Les partisans des cryptos voient en elles une opportunité pour un système financier plus équitable et transparent, tandis que les sceptiques et les détracteurs les considèrent comme une bulle spéculative sur le point d’éclater. Mais qu’en est-il réellement ? Pourquoi ces cryptos suscitent-elles autant de craintes et de controverses ? 

Repenser les rôles de la monnaie

À ses débuts, le bitcoin a été la cible de critiques de la part de nombreux économistes, qui remettaient en question sa capacité à assumer les fonctions traditionnelles d’une monnaie. Selon ces « Banquiers Centraux », la volatilité du bitcoin empêchait sa capacité à remplir les trois rôles fondamentaux de la monnaie : l’unité de compte, l’instrument de paiement et la réserve de valeur.

Ces discussions ont déclenché des débats enflammés. Cependant, l’adoption du bitcoin par le Salvador a réussi à faire réfléchir certains détracteurs et à leur donner du fil à retordre quant à la remise en question de l’utilité du bitcoin. Aujourd’hui, même les détracteurs les plus fervents de la cryptomonnaie doivent prendre le temps de réfléchir avant de critiquer l’invention de Satoshi.

Néanmoins, la transition vers l’utilisation du Bitcoin comme monnaie de référence n’a pas été facile pour les sceptiques, notamment pour les organisations internationales comme le FMI, qui ont une position très dure envers le président Bukele.  

Malgré tout, Bitcoin a prouvé qu’il pouvait être une unité de compte alternative, capable de valoriser des biens très divers. Il a également démontré son utilité en tant qu’instrument de paiement, permettant d’effectuer des échanges sans frontières. Et enfin, il a su se positionner comme une réserve de valeur, attirant des investisseurs à long terme.

Le modèle traditionnel ébranlé

Depuis des siècles, la confiance joue un rôle crucial dans le domaine monétaire. Les gouvernements et les institutions financières s’efforcent constamment de préserver cette confiance.

Cependant, les crises économiques ont souvent déclenché des crises monétaires, où la perte de confiance découle de l’incapacité de la monnaie à maintenir ses fondamentaux économiques. En d’autres termes, la confiance envers la monnaie est fragile, et une défaillance peut entraîner des conséquences désastreuses pour l’économie et la société dans leur ensemble.

Le système monétaire actuel repose sur un groupe de décideurs qui ont le pouvoir discrétionnaire de définir la politique monétaire. Cette concentration du pouvoir peut favoriser des pratiques malveillantes et la corruption. 

Les gouvernements peuvent recourir à des mesures extrêmes pour maintenir leur économie à flot, comme la création de monnaie via la planche à billets, ce qui entraîne une augmentation de la quantité de monnaie en circulation. Les conséquences de telles décisions sont visibles avec la détérioration des banques commerciales, y compris Silicon Valley Bank, qui se trouve actuellement en difficulté.

Cependant, les actifs crypto ont radicalement remis en question ce fonctionnement centralisé en proposant une forme de confiance numérique équivalente, voire supérieure. Les crypto émergentes, telles que le bitcoin sont souvent perçues comme les pionnières d’une révolution monétaire. 

La fin de la souveraineté monétaire ?

Comme mentionné précédemment, la confiance demeure un aspect essentiel de chaque monnaie. Dans les économies développées, les monnaies émises par les Banques Centrales, telles que l’Euro, le dollar ou le yuan, bénéficient d’un niveau de confiance quasi absolu de la population en raison de la solidité, de la crédibilité et de la stabilité des institutions qui les soutiennent.

Toutefois, dans les pays où la confiance envers les monnaies nationales est affaiblie, comme l’illustre la chute drastique du dollar du Zimbabwe ou du bolivar vénézuélien, l’adoption des cryptomonnaies représente une lueur d’espoir pour les citoyens souhaitant échapper à l’inflation.

Le bitcoin, en particulier, offre une alternative révolutionnaire. Il met fin à l’obligation d’utiliser une monnaie spécifique dans chaque pays visité. Le bitcoin élimine ces barrières, bien qu’il reste encore du chemin à parcourir pour une adoption et une utilisation généralisées.

Cette remise en question de la souveraineté monétaire et du rôle des institutions traditionnelles est une réalité que les gouvernements et les institutions financières ne peuvent plus ignorer. La popularité croissante des cryptomonnaies pose des interrogations sur l’avenir même de cette souveraineté. 

Les États les plus avisés ont commencé à réexaminer leur système monétaire, tandis que d’autres travaillent sur des monnaies numériques émises par les banques centrales. La Chine a pris une longueur d’avance avec le lancement de son Yuan numérique.

Par exemple, depuis 2021, le bitcoin est utilisé comme monnaie officielle au Salvador. En Iran, le gouvernement a déjà légalisé les paiements en bitcoin pour les importations.

Ces initiatives perturbent les normes établies et présentent des défis majeurs aux modèles monétaires traditionnels. Face à cette course effrénée vers les cryptomonnaies, les États et les institutions bancaires semblent ressentir une certaine appréhension.

Bouleversement imminent des économies traditionnelles !

Le bitcoin a le potentiel de bouleverser l’infrastructure financière actuelle grâce à son système décentralisé qui permet de se passer des intermédiaires traditionnels. Cela permet à chaque utilisateur exécutant un nœud complet de devenir partie prenante dans le processus de transaction, distribuant ainsi le pouvoir à chacun.

Les transferts de fonds sur le réseau Bitcoin s’effectuent directement entre deux parties, sans nécessiter l’intervention d’intermédiaires pour la gestion et la distribution de la monnaie. De plus, la chaîne de confiance repose désormais sur une construction algorithmique au sein du réseau Bitcoin. Chaque transaction doit être approuvée par l’ensemble des nœuds complets du réseau pour être validée. Il en résulte qu’une seule erreur ou désaccord peut entraîner le rejet de la transaction, renforçant ainsi la sécurité et la fiabilité du système.

Théoriquement, la rationalisation des opérations entre individus et acteurs économiques sur la blockchain de Bitcoin peut réorganiser l’infrastructure financière actuelle. En effet, cette nouvelle configuration décentralisée permet de se passer des gouvernements et de leurs intermédiaires pour la gestion et la régulation de la politique économique. Le pouvoir d’augmenter ou de diminuer l’offre de devises n’est plus confié à une seule ou un groupe d’autorités, mais est entre les mains de chaque individu du réseau.

Conclusion

La montée en puissance des cryptomonnaies a suscité des débats passionnés et des controverses, remettant en question les rôles traditionnels de la monnaie et ébranlant le modèle économique centralisé. 

Bien que la volatilité du bitcoin ait suscité des critiques initiales, son adoption récente par le Salvador et son succès croissant en tant qu’unité de compte, instrument de paiement et réserve de valeur ont fait taire les détracteurs. Les cryptomonnaies offrent une alternative révolutionnaire à la monnaie traditionnelle et peuvent offrir une lueur d’espoir aux citoyens de pays souffrant d’inflation et de perte de confiance dans leur monnaie nationale.

La révolution est en marche, et le bitcoin et les cryptomonnaies pourraient bien secouer les fondements de l’infrastructure financière telle que nous la connaissons. L’heure est venue d’embrasser ces défis et d’explorer les opportunités qu’ils offrent pour une gestion financière plus juste, transparente et équitable pour tous.