Crypto : Janet Yellen met en garde contre les manœuvres du gouvernement russe

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie a cherché des moyens alternatifs pour contourner les sanctions occidentales et maintenir son économie à flot. En plus des ventes de pétrole, l’utilisation des cryptomonnaies par la Russie a suscité beaucoup d’attention. Les données montrent une adoption croissante des cryptos pour échapper aux restrictions économiques. Les États-Unis, de leur côté, surveillent la situation de près et expriment de vives inquiétudes.

La Russie et l’astuce des cryptos

La Russie, sous pression internationale, a trouvé dans les cryptomonnaies une échappatoire potentielle pour ses transactions financières. La Banque de Russie, sous la gouvernance d’Elvira Nabiullina, a récemment conseillé l’utilisation des actifs numériques pour atténuer l’impact des sanctions.

Nabiullina a déclaré que les nouvelles technologies financières permettent des schémas de paiement sans précédent, facilitant ainsi les transactions internationales malgré les restrictions.

En effet, la Russie a intensifié ses échanges avec des pays comme la Chine, l’Inde, les Émirats Arabes Unis et la Turquie, souvent en contournant les systèmes financiers traditionnels.

Les cryptomonnaies offrent une certaine liberté en évitant les contrôles et les régulations strictes imposées par les sanctions.

Elles permettent de transférer des fonds de manière plus rapide et plus anonyme, rendant les transactions internationales plus flexibles.

La secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, a exprimé ses préoccupations devant la Commission des services financiers de la Chambre. Elle a souligné que bien que l’usage des cryptos par la Russie ne soit pas encore significatif, cela pourrait changer à mesure que les sanctions deviennent plus sévères.

Un réel défi pour les sanctions

Les cryptomonnaies représentent un défi majeur pour les sanctions économiques, offrant à la Russie une alternative viable pour maintenir ses échanges internationaux. La Banque de Russie a encouragé les entreprises à adopter ces nouvelles technologies financière, elle n’a pas banni le bitcoin (BTC).

Le député américain Brad Sherman a exprimé ses inquiétudes en déclarant que les cryptos et les stablecoins comme l’USDT pourraient aider la Russie à échapper aux sanctions et à d’autres lois, y compris fiscales.

Une citation de Sherman illustre bien cette menace :

« Un stablecoin n’offre aucun avantage particulier en ce qu’il est stable, son seul avantage est d’éviter nos sanctions et d’autres lois. »

Les États-Unis restent vigilants quant à l’utilisation des cryptomonnaies par la Russie. Yellen a affirmé que le Trésor surveille de près cette situation, craignant que l’adoption croissante des cryptos ne réduise l’efficacité des sanctions.

L’objectif est de s’assurer que les restrictions économiques restent en vigueur et efficaces, malgré les tentatives de contournement.

La Russie continue d’explorer les cryptomonnaies comme outil pour contourner les sanctions occidentales, une stratégie qui pourrait remodeler le paysage économique mondial. Les États-Unis, bien conscients de cette menace, surveillent de près cette évolution.