Crypto et finance : BlackRock adopte Solana pour son fonds blockchain
L’univers de la crypto n’en finit plus de brouiller les frontières avec la finance traditionnelle. Cette fois, c’est BlackRock qui frappe un coup médiatique en intégrant Solana à son fonds monétaire tokenisé, BUIDL. Une décision qui n’est pas qu’un simple ajustement technique, mais un signal fort : la blockchain n’est plus une expérience marginale. Elle devient l’épine dorsale d’une révolution financière en marche.
BlackRock et la tokenisation : une stratégie décomplexée
Depuis le lancement de BUIDL en 2023, BlackRock a méthodiquement tissé sa toile dans l’écosystème crypto, et désormais, un signal rare s’active, annonçant une possible explosion du bitcoin.
Ce fonds, conçu pour marier la stabilité des marchés monétaires traditionnels à l’agilité des blockchains, vient d’ajouter la crypto Solana à son arsenal.
Résultat ? Les investisseurs peuvent dorénavant y accéder via sept blockchains, dont Ethereum, Polygon, ou encore Avalanche. Mais derrière cette diversification se cache une ambition plus vaste : transformer des actifs « dormants » en instruments dynamiques.
La tokenisation, souvent perçue comme une lubie technophile, prend ici un sens concret. En ancrant des fonds du marché monétaire sur des registres décentralisés, BlackRock offre une liquidité inédite.
Finies les limites horaires des bourses traditionnelles. Les transactions s’effectuent 24h/24, un impératif dans un monde où les marchés crypto ne dorment jamais.
«Nous rendons ces produits moins ennuyeux », résume Michael Sonnenshein de Securitize, partenaire de BlackRock. Sous-entendu : la blockchain libère un potentiel jusque-là étouffé par les carcans bureaucratiques.
Avec 1,7 milliard de dollars d’actifs sous gestion et une projection à 2 milliards d’ici avril, BUIDL n’est pas qu’un test.
C’est un laboratoire pour une finance hybridée. Les stablecoins comme l’USDC ou l’USDT, bien que pratiques, ne génèrent aucun rendement. BlackRock comble ce vide avec un produit générateur d’intérêts, répondant à une demande croissante : protéger ses capitaux sans renoncer à la flexibilité des cryptos.
Crypto : Solana, le pari audacieux d’une finance sans frontières
Mais pourquoi la crypto Solana, éclipsé par Ethereum dans les discours institutionnels ? La réponse tient en trois lettres : vitesse, coût, scalabilité.
Alors qu’Ethereum reste englué dans des frais de transaction variables et une latence parfois frustrante, Solana offre un débit de 65 000 transactions par seconde pour un coût dérisoire. Un argument décisif pour BlackRock, qui cherche à séduire autant les institutionnels que les traders haute fréquence.
Ce choix n’est pas isolé. Figure Markets, fondé par l’ex-PDG de SoFi, vient d’obtenir l’aval de la SEC pour un stablecoin générateur de rendement.
Franklin Templeton a aussi lancé son propre fonds monétaire sur blockchain. La concurrence est rude, mais Solana se positionne en outsider crédible.
En parallèle, BlackRock accélère son virage crypto. Son ETF Bitcoin, lancé en janvier 2024, a déjà drainé près de 40 milliards de dollars. En adoptant Solana et en alertant sur la faiblesse de son ETF Ethereum, BlackRock ne suit pas une tendance : il l’anticipe.
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Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.
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