Crypto eNaira utilisé pour effectuer 4 milliards de nairas

Le Nigéria est le premier pays africain à avoir lancé une monnaie numérique de banque centrale. 10 mois après le lancement de ce projet Crypto eNaira, le bilan est plus que satisfaisant. Le Nigéria est sur la bonne voie. Il s’agit effectivement d’un exploit pour la plateforme. Le volume et la valeur des transactions sont « remarquables » comme a su bien le dire Goldwin Emefiele, le gouverneur de la banque centrale du Nigéria.

The Nigeria @cenbank's CBDC eNaira has been used to carry out transactions worth 4 billion naira ($9.3 million) since its introduction in October 2021.

By @JamieCrawleyCDhttps://t.co/FJzltFtwnc

— CoinDesk (@CoinDesk) August 19, 2022

Bilan de la plateforme eNaira

Jeudi dernier, le gouverneur de la banque centrale du Nigéria, Goldwin Emefiele, a établi le bilan de la plateforme Crypto eNaira. La mise en place de cette dernière remonte à octobre 2021.

L’application a été téléchargée 840 000 fois et compte actuellement 270 000 portefeuilles actifs. 17 000 appartiennent à des commerçants et 252 000 à des consommateurs. Les transactions effectuées depuis son lancement s’élèvent à 4 milliards de nairas. Ce qui équivaut à 9,3 millions de dollars.

Selon le gouverneur de la banque centrale, ce résultat est plus qu’appréciable. Cela n’empêche cependant pas le lancement de la deuxième phase. Celle-ci est en collaboration avec les opérateurs du secteur privé.

La deuxième phase d’eNaira

Le premier objectif de la crypto eNaira est d’aider l’économie nigérienne. Ce projet crypto devrait en effet améliorer l’inclusion financière et soutenir la réduction de la pauvreté. Ceci, en permettant le versement direct de l’aide sociale aux citoyens par exemple. Mais vu le nombre de portefeuilles enregistrés par rapport au nombre de la population, l’objectif est loin d’être atteint.

C’est pour cette raison que la banque prévoit de sensibiliser 8 millions de personnes à s’inscrire sur la plateforme et à l’utiliser lors de sa deuxième phase. Il s’agit de cibler les Nigériens qui ne possèdent pas un compte bancaire. Pour ce faire, le protocole est facilité : il suffit de télécharger l’application et de composer un code à quatre chiffres sur le téléphone portable.

En effet, la deuxième phase a pour objectif de favoriser l’inclusion financière au Nigéria. Si on estime que 40 % de la population ne possède pas de compte bancaire (dont 59 millions d’adultes), c’est donc normal que cette catégorie de personnes soit ciblée pour la deuxième phase. Mais bien entendu, cette deuxième phase vise aussi les personnes mal desservies.

La plateforme eNaira a fait ses preuves lors de ses dix premiers mois d’existence. La deuxième phase est aussi lancée en se concentrant davantage sur les personnes qui exclues lors de la première phase (non-bancarisés). Toutefois, la non-acceptation de la monnaie numérique par la population se remarque encore. Il faudra davantage renforcer les actions de sensibilisation.