Crypto : Celsius, l'ange de la mort ?

« Si je ne récupère pas mon argent, je mettrai fin à mes jours ». Ce sont les mots de Katie Davis, une Australienne qui a tout perdu suite à la faillite du prêteur de cryptomonnaies Celsius. Et des commentaires de ce type, on en compte des dizaines parmi les lettres envoyées au tribunal fédéral du district sud de New York au cours de cette semaine.

Les clients de Celsius Network sollicitent l’aide des autorités judiciaires

Récemment, Celsius a déposé une requête auprès du tribunal fédéral du district sud de New York afin de poursuivre ses activités le temps de se rétablir. Cela a provoqué une réaction hostile parmi sa clientèle. Désormais, les utilisateurs de la plateforme de prêts réclament que la justice leur facilite le remboursement de leurs fonds gelés. Des centaines d’entre eux ont écrit au juge Martin Glenn, chargé du dossier, afin de bénéficier de son soutien.

« Il s’agit d’une situation d’URGENCE, simplement pour garder un toit au-dessus de ma famille et de la nourriture sur leur table », a écrit Stephen Bralver, l’une des victimes touchées par la faillite de Celsius.

La loi du plus fort prévaudra-t-elle ?

Dans le cadre de cette affaire, de nombreuses questions se posent quant à l’ordre de restitution des fonds. Plus précisément, il s’agit de savoir qui seront les premiers à être remboursés si et quand ce moment viendra.

Celsius a paraît-il plus de 100 000 créanciers, dont une cinquantaine sont de grandes entreprises. Les petits investisseurs redoutent que l’entreprise commence par rembourser cette catégorie de clients. Puis, qu’elle finisse par les laisser languir dans un espoir sans fin.

La ruine de Celsius a plongé dans la précarité des milliers de personnes à travers le monde. Plus qu’une perte financière, ils se plaignent également d’une dégradation de leur santé mentale. Les témoignages convoquent des personnes totalement différentes autour d’un même drame. Une triste réalité pour des personnes qui, bien qu’ayant cru aux cryptomonnaies, ont eu le malheur de confier leur argent à la mauvaise personne.