Crypto : Bybit obtient son retrait de la liste noire et prépare MiCA !
Bybit, l’un des géants de l’écosystème crypto, vient de marquer un point décisif : son retrait de la liste noire de l’AMF en France. Mais derrière cette victoire se cache un puzzle réglementaire complexe, entre ambitions européennes et défis asiatiques. Un coup de théâtre stratégique qui révèle les nouvelles priorités d’un acteur prêt à tout pour conquérir l’Europe.
Bybit vs l’AMF : La saga française, entre ombre et lumière
En mai 2022, l’AMF pointait Bybit du doigt pour « non-respect » des règles françaises. Deux ans plus tard, la plateforme crypto s’extirpe enfin de cette liste noire.
Une volte-face symbolisée par un détail croustillant : le communiqué initial de l’AMF, daté de mai 2024, arbore désormais un avertissement en petits caractères : « Ces informations ne sont plus à jour ». Preuve que même les régulateurs doivent parfois avaler leur propre poussière.
Mais ce retrait n’est pas un cadeau. La plateforme crypto a dû plier bagage en France, stoppant ses services de retrait et de garde dès janvier 2025. Une décision radicale, présentée comme un « ajustement stratégique ». Ben Zhou, PDG de Bybit, révèle un travail de fond avec les autorités françaises depuis 2022. Un marathon bureaucratique pour gagner la confiance… en partant. Ironie du sort ?
Derrière cette saga, un message clair : les régulateurs européens veulent des acteurs flexibles, pas des cow-boys. Bybit l’a compris. En quittant la France, il évite un bras de fer stérile et se repositionne en pionnier de la future régulation MiCA. Un sacrifice temporaire pour un gain à long terme.
MiCA en ligne de mire
MiCA est la clé pour dominer le marché crypto. Bybit le sait. Sa demande de licence MiCA n’est pas un hasard : c’est un pari sur l’avenir. Avec cette licence, la plateforme crypto pourra opérer dans 27 pays d’un coup. Un passeport plus précieux qu’un bitcoin à 100 000 $.
Mais Bybit n’est pas seul sur la piste. Bitget, son rival, vient d’obtenir un permis en Bulgarie et étend son emprise en Pologne et Lituanie. Hon Ng, directeur juridique de Bitget, confie : « Nous visons une approbation MiCA pour 2025 ». Une course silencieuse où chaque mois compte. Bybit doit donc accélérer… ou risquer de se faire doubler.
MiCA n’est pas une formalité. Le texte exige des contrôles renforcés, une transparence accrue et des réserves liquides. Pour Bybit, habitué à naviguer dans des eaux moins régulées, l’adaptation sera douloureuse. Mais c’est le prix à payer pour séduire les institutionnels européens. Un jeu dangereux, où chaque concession compte. Pendant ce temps, Trump relance un vieux levier explosif.
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Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.
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