Crypto : Baisse record du frais de gaz, Ethereum en difficulté

Qu’est-ce qui fonctionne vraiment bien chez Ethereum ces temps-ci ? La crypto ETH reste en chute libre, et les ETF spot Ethereum n’ont pas eu l’effet attendu. Cependant, la récente baisse des frais de gaz pourrait bien être le coup de pouce nécessaire pour relancer la machine. Ce mouvement à la baisse cache des enjeux plus complexes qui pourraient influencer la trajectoire future de la crypto.

Les frais de gaz Ethereum en chute libre : opportunité ou mirage ?

Les frais de gaz sur Ethereum, en chute libre depuis la semaine dernière, ont récemment atteint leur niveau le plus bas en cinq ans, et si cela semble être une bonne nouvelle pour les utilisateurs, cela cache des implications non négligeables pour la crypto.

Our latest Data Debrief just dropped.

This week we discuss how rate cuts will impact tokenized Treasuries, $ETH gas fees, AI tokens, and more. https://t.co/TdnkmRATSP

— Kaiko (@KaikoData) August 19, 2024

Cette chute spectaculaire, largement attribuée à l’adoption croissante des solutions de Layer 2 et à la mise à jour Dencun de mars dernier, a permis de réduire considérablement les coûts de transaction. En effet, grâce à l’introduction de nouvelles fonctionnalités telles que les « Blobs », les réseaux de Layer 2 comme Arbitrum ou Base peuvent désormais poster des données sur la blockchain principale à moindre coût.

On pourrait penser que cette réduction des frais de gaz est une bénédiction, mais elle soulève une problématique majeure : moins de frais signifie aussi moins d’ETH brûlé.

Depuis avril, la baisse continue des frais a entraîné une augmentation constante de l’offre totale d’Ethereum, une situation d’inflation qui continue d’inquiéter et qui pourrait, à terme, compromettre la stabilité de son prix.

Selon Kaiko, le rapport des frais de gaz avec l’offre de la crypto est crucial :

« Malgré les moteurs de la demande comme les ETF spot, cette croissance de l’offre pourrait freiner les hausses de prix potentielles à court terme. »

Une augmentation de 223 000 ETH en circulation, soit environ 591 millions de dollars au prix actuel, a été enregistrée depuis avril 2024. Cette montée en flèche de l’offre est un signal d’alarme pour les investisseurs, car une offre excédentaire pourrait maintenir une pression baissière sur le prix de l’éther.

L’impact des nouvelles dynamiques sur la crypto d’Ethereum

Alors que le prix de l’éther peine à retrouver une dynamique positive, l’impact des frais de gaz en baisse se fait ressentir sur plusieurs fronts. Cette situation, qui pourrait paraître bénéfique à première vue, cache des effets pervers qui menacent la stabilité du marché.

D’une part, la baisse des frais de gaz rend les transactions plus accessibles, mais d’autre part, elle réduit le taux de burn d’ETH, ce qui contribue à l’augmentation de l’offre globale. Ce surplus d’éther a un effet direct sur la pression inflationniste, menaçant ainsi les efforts pour maintenir le prix de la crypto sur une trajectoire ascendante.

Pour illustrer l’ampleur de cette dynamique, voici quelques chiffres clés :

• Depuis avril, l’offre d’ETH a augmenté de 0,2 %, atteignant 120,286 millions d’unités ;
• Le taux d’inflation de l’ETH est actuellement de 0,71 % par an ;
• 16 500 ETH sont ajoutés à l’offre chaque semaine, ce qui représente une quantité non négligeable sur le marché.

Malgré les espoirs placés dans les ETF Ethereum, les investisseurs se montrent prudents. Les récents ETF spot n’ont pas encore eu l’effet escompté, et la demande n’a pas suffisamment augmenté pour compenser cette croissance de l’offre.

La baisse des frais pourrait signaler un « prix plancher » potentiel, mais dans un contexte où les fondamentaux de l’offre ne sont pas maîtrisés, cette perspective reste incertaine. Un trader avisé dirait que « la route vers le sommet est pavée de bonnes intentions et de frais de gaz en baisse. »

La chute des frais de gaz sur Ethereum pourrait bien être une épée à double tranchant, susceptible de propulser la crypto éther tout en posant des défis à sa valorisation future.