Crypto, Alameda tire les ficelles ? La centralisation secrète de Solana dévoilée !

Des controverses naissent dans l’écosystème Solana, alimentées par des allégations selon lesquelles la Fondation Solana et Alameda Research subventionnent largement les validateurs du réseau. Le débat se cristallise autour de l’impact de ces subventions sur la décentralisation et la pérennité du SOL, la crypto native de Solana.

Les Subventions massives aux Validateurs SOL soulèvent des questions sur la centralisation crypto

Solana, blockchain connue pour sa rapidité et sa concurrence directe avec Ethereum, se trouve au cœur d’un débat lié à la substantielle subvention de ses validateurs par la Fondation Solana et Alameda Research, la défunte branche commerciale associée à FTX.

Selon l’analyste arixon.eth, plus de 90% des validateurs de Solana bénéficient de subventions massives de la part de la Fondation Solana et d’Alameda Research. À première vue, ces chiffres sont alarmants : sur 1 997 validateurs, 1 818 auraient reçu des délégations de ces deux entités. Au total, ils ont délégué 106 millions de SOL, dont 73 millions distribués par la Fondation et 33 millions par Alameda Research.

Les validateurs jouent un rôle essentiel dans la blockchain de Solana. Ils sont responsables de la validation des transactions et de l’ajout de celles-ci à la blockchain. Pour assurer la sécurité et la décentralisation du réseau, chaque nœud doit staker du SOL, et ce montant de SOL détermine leur pouvoir de vote.

L’ampleur de ces subventions soulève des questions sur la centralisation du pouvoir au sein de la blockchain. Arixon.eth suggère que sans ces « lourdes incitations », le nombre de nœuds validateurs de Solana serait bien moindre.

Plus préoccupant, un nombre notable de nœuds semble être délaissé, sans délégations des détenteurs standards de SOL, laissant planer la question de l’influence disproportionnée de deux entités sur le réseau.

En soulignant ces subventions considérables, arixon.eth alerte sur le risque de centralisation de Solana sous l’hégémonie de deux acteurs prédominants. Cela, argumente-t-il, pourrait éventuellement saper la valeur des SOL à long terme et poser un dilemme critique quant à la robustesse décentralisée du réseau.

Des financements pour la stabilité ou la manipulation ?

Face à ces allégations, Anatoly Yakovenko, co-fondateur de Solana, est intervenu pour clarifier la situation. Selon lui, bien que près de 2000 validateurs sécurisent le réseau, ce sont leurs votes, et non leur participation respective, qui sont essentiels à la sécurité et à la stabilité du réseau.

Chaque fois qu’un nœud retire du SOL, son pouvoir de vote diminue, poussant le réseau à s’appuyer sur d’autres validateurs pour maintenir la décentralisation et la sécurité.

La question de la centralisation est un sujet brûlant dans le monde de la crypto. Si Solana bénéficie d’un financement substantiel de la part de deux entités majeures, cela soulève des questions légitimes sur la véritable décentralisation du réseau. 

Cependant, une question demeure : le modèle actuel, critiqué pour sa tendance vers la centralisation, peut-il assurer la stabilité et la sécurité à long terme du réseau, ou la blockchain Solana doit-elle réviser sa stratégie de délégation pour préserver l’intégrité de son architecture décentralisée ? 
La révélation des subventions exorbitantes aux validateurs incite la communauté crypto à réexaminer les structures de gouvernance et les modèles économiques des blockchains et à s’interroger sur l’équilibre délicat entre incitations et décentralisation.