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Crypto : 30 % des transactions Mastercard déjà tokenisées, et après ?

jeu 20 Fév 2025 ▪ 4 min de lecture ▪ par Evans S.
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Le chiffre frappe comme un coup de tonnerre : 30 % des transactions Mastercard sont désormais tokenisées. Une révolution silencieuse, presque sournoise, qui redessine les frontières de la finance. Derrière ce pourcentage se cache un virage stratégique, un pied de nez aux sceptiques. Mais cette métamorphose n’est qu’un prélude. La vraie question brûle : quel monde financier émerge quand un géant traditionnel épouse la crypto à ce point ?  

Un dirigeant face à un échiquier mêlant pièces classiques et jetons crypto.

Mastercard : du plastique à la blockchain, une mutation contrôlée

En 2024, Mastercard a avalé un tiers de ses transactions pour les transformer en tokens. Pas une expérience, mais un plan calculé.

Dans son rapport à la SEC, la firme révèle une stratégie à deux faces : dompter les risques tout en nourrissant l’écosystème crypto. Collaborations avec des exchanges, intégration de paiements en crypto, portes ouvertes aux stablecoins… Un ballet complexe où chaque pas est chorégraphié. Les résultats parlent : 28,2 milliards de dollars de revenus nets, soit +12 % en un an. 

Pourtant, Mastercard adresse un aveu rare : « Les stablecoins et cryptos sont des concurrents sérieux. » Un paradoxe ? Non. Une lucidité stratégique. 

En tokenisant ses flux, le géant ne combat pas la crypto — il la digère. Comme si, pour survivre, il devait devenir ce qu’il prétendait réguler.

Mais la tokenisation n’est qu’un outil. L’enjeu réel ? Repenser la confiance. Les blockchains offrent transparence et vitesse, mais Mastercard y ajoute son réseau, sa régulation et son bras sécuritaire. Un mariage contre-nature ? Peut-être. Mais quand 30 % de vos transactions basculent en silence, le divorce n’est plus une option.  

Crypto vs Banque : Le choc des Titans est déjà là 

L’éléphant dans la pièce ? Les 27 600 milliards de dollars de transactions en stablecoins en 2024, dépassant Visa et Mastercard réunis. Un séisme. Les législateurs américains s’agitent : French Hill et Bryan Steil proposent un cadre réglementaire pour les stablecoins, avec un objectif clair — protéger le dollar, pas l’innovation.  

Pourtant, Mastercard entrevoit 2025 comme l’année de la symbiose forcée. Régulations clarifiées, banques adoptant la blockchain, stablecoins devenant des ponts entre mondes fiat et crypto. 

Scénario idyllique ? Pas tout à fait. Car dans l’ombre, une bataille se joue : les stablecoins menacent les marges des cartes de crédit, grignotent les frais de transaction, défient les délais de règlement.  

Mais voici le twist : Mastercard mise sur la disruption pour se réinventer. En tokenisant ses propres flux, la firme transforme une menace en levier. Imaginez : des paiements transfrontaliers en stablecoins réglés en 3 secondes, sécurisés par son réseau. Un hybride monstre, mi-traditionnel mi-crypto, qui pourrait asphyxier les pure players.  

Mastercard a tiré une leçon essentielle : la crypto n’est pas un adversaire, mais un ADN à intégrer. Tokeniser 30 % de ses transactions n’est qu’un prélude. La prochaine étape ? Une refonte totale où cartes, stablecoins et blockchains convergeront en un écosystème fluide et interconnecté. Les régulateurs sauront-ils suivre le rythme ? Les banques résisteront-elles à la vague ? Une certitude demeure : en 2025, le paysage financier sera méconnaissable, malgré un bitcoin dont la consolidation commence à lasser.

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Evans S.

Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.