Crise politique en France : L'État adopte une mesure d'urgence pour ses finances
Dans un contexte politique tendu suite à la chute du gouvernement Barnier, le Parlement a définitivement adopté ce mercredi 18 décembre la « loi spéciale » budgétaire, permettant d’assurer la continuité des services essentiels de l’État dès janvier 2025. Cette mesure d’urgence, validée à l’unanimité par le Sénat, intervient deux semaines après la motion de censure qui a précipité la démission du gouvernement.
Le Parlement valide la loi spéciale budgétaire pour éviter la paralysie de l’État
Le Parlement a franchi une étape cruciale ce mercredi avec l’adoption définitive de la loi spéciale budgétaire, un texte minimaliste, mais vital pour le fonctionnement de l’État, alors que le budget 2025 soulève déjà de vives inquiétudes économiques. Approuvé la veille en commission des Finances du Sénat, ce dispositif permet à l’État de continuer à prélever l’impôt et d’emprunter pour assurer son financement dès le début de l’année 2025.
Cette solution d’urgence ne constitue cependant qu’un palliatif temporaire, comme l’a souligné Jean-François Husson, sénateur Les Républicains : « Cette loi spéciale donne tout ce qu’il faut à l’État pour assurer ses fonctions essentielles au début de 2025, mais rien de plus ». Le texte devra impérativement être complété par un budget complet dans les meilleurs délais.
La validation de cette loi spéciale intervient dans un contexte particulièrement délicat pour les finances publiques de la France, alors que le « spread » entre les taux français et allemands continue de se creuser, témoignant d’une nervosité croissante des marchés financiers.
Des enjeux majeurs en suspens
Le texte adopté ne répond pas à plusieurs questions cruciales qui agitent le débat politique en France. Les oppositions réclament notamment l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation, mais le périmètre restreint de la loi spéciale ne permet pas d’intégrer cette mesure. Le futur projet de budget complet devra trancher cette question essentielle pour le pouvoir d’achat des Français.
Le calendrier d’adoption d’un nouveau budget cristallise les tensions au Parlement. Si certains, comme le président socialiste de la commission des Finances Claude Raynal, plaident pour une reprise des débats là où ils s’étaient arrêtés, d’autres voix à gauche réclament une refonte complète du projet.
Antoine Armand, ministre démissionnaire de l’Économie en France, a mis en garde contre les conséquences d’un retard prolongé : « Notre déficit est toujours là, notre dette est toujours là. L’urgence budgétaire ne fera que s’aggraver« .
Bercy travaille désormais à l’élaboration d’un nouveau projet de budget qu’il espère faire adopter en février, sous peine de voir la situation financière du pays se dégrader davantage. Cette course contre la montre s’annonce décisive pour la crédibilité économique de la France et sa capacité à tenir ses engagements européens en matière de réduction des déficits.
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