Crise financière : l’Inde n’exclurait pas le « ban » des cryptomonnaies
Devrons-nous nous inquiéter quand le ban des cryptomonnaies est évoqué à deux reprises en seulement une semaine ? La question à un million de dollars, apparemment. Après les conclusions aguichantes d’un sénateur américain, c’est au tour du gouverneur de la Banque centrale de l’Inde de parler d’ « interdiction ».
L’interdiction au lieu de la régulation des cryptomonnaies en Inde
« Les cryptomonnaies provoqueront la prochaine crise financière si elles ne sont pas interdites – Gouverneur de la Banque centrale indienne. »
CNBC, TechCrunch, CoinDesk et d’autres presses notoires ont révélé le 21 décembre les derniers propos de Shaktikanta Das, l’actuel gouverneur de la Reserve Bank of India (RBI), lors du Business Standard BFSI Insight. D’après lui, les « cryptomonnaies privées » vont provoquer une crise financière si l’État tarde à prendre des mesures drastiques à son encontre. Une simple réglementation ne lui suffit guère, il préfère le « ban », comme le sénateur Sherrod Brown.
« Notre point de vue est qu’elles devraient être interdites parce que si vous essayez de les réglementer et les laisser se développer, s’il vous plaît, notez mes mots, la prochaine crise financière viendra des cryptomonnaies privées », a-t-il souligné.
Par « crytomonnaies privées », il se réfère au bitcoin et aux autres altcoins qui n’ont rien à voir avec la cryptomonnaie publique représentée par la roupie numérique.
« Elles n’ont pas de valeur sous-jacente. Elles présentent des risques inhérents énormes pour notre stabilité macroéconomique et financière. Je n’ai jamais entendu un argument crédible sur le bien public ou la finalité publique qu’elles servent », ajoute-t-il.
L’Inde et sa position ambiguë
Cette remarque de Sward Block peut sembler ironique, mais témoigne des tâtonnements des gouvernants indiens envers les cryptomonnaies.
« Comme d’habitude, l’Inde semble faire volte-face sur la crypto. Attendez 3 mois et ils diront que c’est la meilleure chose pour l’humanité. »
Au mois d’août, Euronews a listé 18 pays qui ont choisi le ban du bitcoin. L’Inde, comme la Chine et l’Algérie, en fait partie. Il convient toutefois de préciser que le pays des Maharadjas apprécie beaucoup la CBDC. Pour ce qui est des cryptomonnaies, le gouvernement local a commencé cette année par le prélèvement d’une taxe de 30 % sur les gains liés à ces actifs. Ensuite, il a décidé de prélever 1 % sur chaque transaction crypto.
« Les pays ont adopté des points de vue différents. Je ne pense pas que nous ayons besoin d’en dire plus sur notre positon après les performances de l’année dernière, y compris le dernier épisode autour de FTX », a remarqué le gouverneur de la RBI. Comme la présidence du G-20 revient à l’Inde en ce moment, il est fort possible que le terme « ban » puisse atteindre plusieurs oreilles. « À bon entendeur, salut ! »
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