Coup de tonnerre pour le dollar !
La saisie des avoirs russes par les États-Unis aura de graves répercussions sur le système monétaire international. Du pain béni pour le bitcoin.
Le Congrès US se jette à l’eau
La Chambre des représentants a voté ce weekend l’octroi d’une nouvelle aide militaire de soixante milliards de dollars pour l’Ukraine. Le Sénat doit encore se prononcer, mais les démocrates y étant majoritaires, l’issue est quasiment certaine.
Notons que ces 60 milliards sont un prêt, et non pas une aide gratuite. Cela dit, le projet de loi stipule que le président américain pourra renoncer au remboursement de 50 % de ce prêt. Et encore 50 % après 2026. Ou pas…
Dit autrement, Volodymyr Zelensky endette son pays pour continuer le sacrifice d’une génération entière d’Ukrainiens au nom des seuls intérêts de Washington. Machiavélique.
Autre information importante, une partie des réserves de change russes « gelées » par les États-Unis seront mises à contribution.
Pour rappel, les gouvernements des États-Unis, de l’Australie, du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et de l’UE ont « gelé » environ 300 milliards de dollars appartenant à la Russie.
Ces 300 milliards représentaient en 2022 un peu moins de la moitié des réserves de change russes, dont la majeure partie en euros (plus de 200 milliards €). Ou plus précisément, de titres de dettes de pays européens.
Les réserves de change russes se composaient en juin 2021 à 32 % d’euros, 16 % de dollars, 13 % de yens ou encore 21 % d’or.
Ce qui signifie que près d’un quart des réserves gelées se composent de titres de dette publique française. Suivent l’Allemagne et le Japon avec 20 % chacun. La dette américaine représente quelque chose comme 10 % des fonds gelés.
L’Europe traine des pieds
On entend souvent dire qu’une confiscation des avoirs russes signerait la fin du dollar, mais on comprend facilement à la vue de ces chiffres que c’est en réalité le vieux continent qui a le plus à perdre.
D’où les réticences du tango franco-allemand. S’emparer des réserves de change russes signifierait s’exposer à la fuite des capitaux de la part de tous les pays qui gravitent dans l’orbite des BRICS.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a prévenu que la Russie ne laissera pas sans réponse à ce qui ressemble de plus en plus à un sabordage. « La confiscation d’actifs russes porte atteinte au principe de l’inviolabilité de la propriété privée… et de la propriété d’un État », a-t-il déclaré.
Une telle mesure inciterait de nombreux investisseurs à retirer leur argent des États-Unis et causerait « des dommages irréparables à l’image des États-Unis », a-t-il ajouté.
En effet, 57 % des réserves de change mondiales sont en dollars, sous forme de bons du Trésor US. Confisquer les avoirs russes pourrait mettre un terme à cette domination.
Ce serait la fin du fameux privilège exorbitant. C’est-à-dire le fait que les États-Unis puissent se permettre d’afficher une balance commerciale chroniquement déficitaire sans que le taux de change du dollar ne baisse.
Ce sera pareil pour l’Europe si elle fait l’erreur d’imiter les États-Unis. L’Euro représente en effet environ 25 % des réserves de change mondiales.
Ce serait en revanche du pain béni pour le bitcoin.
Le bitcoin comme monnaie de réserve internationale
Le bitcoin a toutes les chances de tirer son épingle du jeu face à ces bouleversements géopolitiques. La preuve en est que de nombreuses nations accumulent de l’or sans compter.
La Chine a importé plus de 2 800 tonnes d’or au cours des deux dernières années. En sachant que ses avoirs en bons du Trésor US ont fondu de 60 % dans le même temps, passant de 1900 milliards à 775 milliards de dollars.
Malheureusement pour l’or, il est un bien piètre moyen de paiement. Le Bitcoin lui est supérieur en tous points. Envoyer des centaines de millions de dollars sous forme de bitcoin ne coûte rien et se fait en quelques minutes.
Le bitcoin est une monnaie en même temps qu’un réseau de paiement. C’est un aspect crucial compte tenu de la militarisation du réseau SWIFT.
Beaucoup plus important encore, le bitcoin existe en quantité finie. Plus de 95 % des BTC ont déjà été minés. A contrario, la quantité d’or restant dans la croûte terrestre est immense. On en extrait chaque année plus que l’année précédente.
Suite au récent « Halving », le taux d’inflation du bitcoin est désormais deux fois plus faible que celui de l’or :
Il faut se rendre à l’évidence. Les relations internationales sont au plus bas. Les BRICS n’acceptent plus la domination monétaire occidentale et veulent commercer à armes égales.
Le monde a besoin d’une monnaie de réserve apatride, non censurable et beaucoup plus rare que la relique barbare. Bitcoin.
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